Réunis en assemblée syndicale spéciale ce matin, les 668 membres présents ont voté à 93 % pour la grève. Selon la partie syndicale, malgré des avancements notables sur le plan des enjeux normatifs, les représentants de l’UQAM ont fait preuve de fermeture lors de la négociation des conditions salariales.
« Nous sommes très déçus. La haute administration de l’UQAM manque clairement de respect envers son personnel qui travaille d’arrache-pied afin de maintenir un service de qualité exceptionnelle malgré les compressions continuelles. Sans ses employés, l’UQAM n’existerait pas », a affirmé Louisa Cordeiro, présidente du SEUQAM.
La négociation, qui a débuté à l’automne 2018, est actuellement dans une impasse. L’employeur offre pour 2019 à 2025 des augmentations salariales adossées à la politique salariale gouvernementale (PSG). Il s’agit du taux d’augmentation salariale dans les secteurs public et parapublic tel qu’il a été négocié entre le gouvernement et les syndicats, lequel n’est pas encore connu pour l’instant.
L’offre présentée aux syndiqués est inférieure à celle obtenue par d’autres employés du secteur universitaire québécois, ce que les employés de soutien de l’UQAM jugent inadmissible.
« Le syndicat a fait des efforts considérables, mais l’employeur souhaite un long contrat de travail tout en proposant une offre salariale inacceptable. On voudrait bien maintenir la paix industrielle, mais c’est impensable d’accepter une telle offre », a déclaré Julie Brault, conseillère au SCFP.
L’assemblée générale s’est terminée par une manifestation spontanée qui s’est déroulée sur la rue Saint-Denis, devant les bureaux de la direction de l’UQAM. Les membres ont clairement signifié leur mécontentement, mais aussi leur solidarité face à cette nouvelle épreuve qui s’annonce. À l’aube de son 50e anniversaire, l’UQAM risque de connaître une prochaine rentrée scolaire des plus mouvementées.
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