« Quelle musique à nos oreilles que d’entendre le ministre tenir ce genre de propos devant les maires de Québec et de Lévis qui ont malheureusement décidé, récemment, de dépenser les deniers publics à l’étranger », a déclaré Martin Lambert, directeur local d’Unifor pour la région de Québec.
En effet, Unifor est particulièrement rassuré de constater que le ministre a entendu et compris le message à l’effet qu’il faut non seulement se fier au prix d’achat pour savoir si on gère bien les deniers publics, mais aussi prendre en compte des facteurs comme celui du service après-vente.
« Le ministre doit être un leader auprès de son gouvernement et de l’ensemble de la classe politique en convainquant les décideurs de tenir compte des retombées locales dans l’octroi de contrats. Notamment, on doit se préoccuper du soutien aux emplois locaux, des répercussions sur la chaîne d’approvisionnement, de la recherche et du développement, des retours en taxes et impôts. Bref lorsque l’on achète des services et des biens destinés à la population, on doit considérer le soutien aux communautés locales », a ajouté M. Lambert.
Bien que le type de produit souhaité par les maires de Québec et de Lévis n’est pas actuellement fabriqué au Québec ou au Canada, Unifor croit que les gouvernements municipaux, provinciaux et fédéraux devraient se concerter au préalable pour définir les besoins en transport et ensuite, entamer des discussions avec les manufacturiers locaux pour développer et fabriquer un produit québécois et canadien plutôt que de gérer la question du transport en commun en silo.
« Nova Bus et Prévost fabrique des véhicules de transport en commun au Québec et ont un département de recherche et développement des plus performants basé ici même ! Ils auraient très certainement pu être des leaders dans la conception et la fabrication des produits souhaités par la ville de Lévis et de Québec », se désole M. Lambert
Unifor a aussi mis de l’avant une politique d’achat local qui vise à encourager les divers paliers de gouvernements à d’abord s’approvisionner chez nos manufacturiers québécois et canadiens avant de songer à investir dans des emplois à l’étranger.