Lors des audiences tenues cette après midi, Howard Law, directeur des médias d’Unifor, a fait observer aux commissaires que les propositions des grands radiodiffuseurs de langue anglaise concernant les nouvelles locales étaient nettement inférieures à la barre fixée par le CRTC dans sa nouvelle politique annoncée en juin 2016.
« Nous ne croyons pas que la demande commune des radiodiffuseurs quant à une présentation minimale de nouvelles locales par semaine et aux dépenses requises pour assurer ce minimum respecte l’esprit de la politique 2016-224 », a-t-il dit.
Unifor a également demandé au CRTC d’interdire aux grands radiodiffuseurs (Bell Média, Corus et Rogers) de substituer des émissions d’interview-variétés à des nouvelles locales et de cesser de « permettre aux radiodiffuseurs de considérer la présence locale, c’est-à-dire les salles de presse, les journalistes et le contrôle du contenu, comme des atouts ou des objectifs ambitieux plutôt que ce qu’elle est réellement : le fondement des nouvelles locales ».
M. Law a appuyé l’idée de la chaîne OMNI, qui appartient à Rogers et qui diffuse des émissions en italien, punjabi, cantonais et mandarin, de facturer aux distributeurs des frais de 0,12 $ par abonné au câble ou au satellite, bien qu’à son avis le tarif de 0,15 $ serait plus approprié.
« Pour trois cents de plus par mois, nous pouvons rétablir, pour ces quatre communautés linguistiques majeures, le niveau d’émissions de nouvelles locales gratuites en direct que les communautés de langue anglaise ou française ont la chance de tenir pour acquis », a-t-il précisé.
Comme conditions de licence, M. Law a également préconisé que les stations régionales d’OMNI diffuse une heure d’émissions de nouvelles par jour dans chaque langue, qu’OMNI conserve le plein contrôle du contenu des nouvelles et que Rogers rende compte en détail de l’utilisation des frais supplémentaires.
Dans l’éventualité où Rogers serait incapable de remplir ces conditions ou de satisfaire au moins les exigences relatives à la télévision locale, M. Law a encouragé le CRTC à ouvrir la licence d’OMNI à une autre entreprise.