Infirmière de profession, Mme Chabot compte une trentaine d’années de militantisme syndical au sein de la CSQ. Elle a été présidente fondatrice de la première fédération d’infirmières et d’infirmiers affiliée à une centrale, soit l’Union québécoise des infirmières et infirmiers (UQII-CSQ), ancêtre de l’actuelle Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ) qui souligne cette année son 25e anniversaire.
Mme Louise Chabot siège au Conseil exécutif de la CSQ depuis l’an 2000, notamment à titre de 1re vice-présidente. Elle succède ainsi au président sortant, M. Réjean Parent, qui occupait cette fonction depuis 2003 et qui a annoncé son départ à la retraite après neuf ans à la tête de la Centrale syndicale.
La CSQ, un chef de file en éducation
Dès les minutes qui ont suivi son élection, la nouvelle présidente s’est adressée aux 1 000 congressistes présents pour leur assurer que la CSQ demeurera l’organisation syndicale la plus représentative du personnel œuvrant dans le secteur de l’éducation au Québec et présent à tous les niveaux d’enseignement.
« Forte de ses dizaines de milliers de membres issus des réseaux scolaire, collégial et universitaire, la CSQ a toujours été un chef de file en éducation et elle le demeurera dans les années à venir. La Centrale entend bien, comme elle l’a toujours fait, poursuivre activement sa participation aux débats touchant l’éducation qui se dessinent à l’horizon et qui sont cruciaux pour le développement du Québec », explique Mme Louise Chabot.
Le reflet de la réalité
« Au cours des dernières années, l’effectif à la CSQ s’est considérablement diversifié. Alors qu’elle demeure toujours la principale porte-parole syndicale en éducation, la Centrale est aussi devenue l’organisation la plus représentative en petite enfance au Québec. Nous comptons également des membres provenant du secteur de la santé et des services sociaux, du milieu communautaire, des loisirs et des communications. L’élection d’une infirmière reflète donc cette nouvelle réalité et elle est un signe d’ouverture de la part de nos délégués », explique Mme Chabot.
Quelques préoccupations en éducation et en petite enfance
La nouvelle présidente se dit d’ailleurs préoccupée de constater que l’éducation soit autant malmenée et fasse les frais des politiques d’austérité économique en vigueur dans de nombreux pays industrialisés, au moment où les défis en matière de main-d’œuvre sont nombreux.
« Avec l’annonce des restrictions budgétaires imposées par le gouvernement Charest, nous devons plus que jamais être vigilants afin de nous assurer que les services directs aux élèves demeureront accessibles et de qualité dans toutes les régions du Québec. Le soutien aux élèves en difficulté demeure une priorité pour notre organisation, ainsi que la lutte pour éliminer la violence et l’intimidation à l’école de même que l’accessibilité aux études », précise Mme Chabot.
La nouvelle présidente se préoccupe aussi de la qualité et de l’accessibilité des places et des services dans les centres de la petite enfance (CPE) et le milieu familial. Elle déplore le fait que le gouvernement Charest ait octroyé des permis à des amis du régime et qu’il n’ait pas encore comblé le nombre de places promis depuis des années.
Une réalité inquiétante en santé
D’autre part, Mme Chabot renchérit en déplorant que le secteur de l’éducation ne soit pas le seul à subir les contrecoups des politiques néolibérales adoptées par nos gouvernements.
« En santé, la privatisation graduelle des services s’installe insidieusement et menace la qualité des soins dispensés à la population. À cet égard, nos aînés sont trop souvent les victimes de l’abandon par l’État de ses responsabilités à un secteur privé, davantage préoccupé par la rentabilité et le profit. La situation n’est guère plus reluisante dans les hôpitaux, où le manque de personnel impose aux employés un fardeau de tâches souvent inacceptable », constate Mme Chabot.
Des droits fondamentaux à défendre et à protéger
En terminant, la nouvelle présidente de la CSQ s’inscrit dans l’esprit des résolutions adoptées par le 40e Congrès concernant l’importance du renouveau syndical et la nécessité de l’action politique.
« À l’heure où les recours aux lois spéciales et aux lock-out ne sont plus l’exception, mais de plus en plus la norme, les organisations syndicales doivent impérativement porter leur action politique au plus haut niveau afin de préserver leur pouvoir de représentation et de négociation dans l’intérêt de leurs membres. Les syndicats doivent user de toute leur influence pour rappeler aux différents paliers de gouvernement leur responsabilité, afin de protéger ces droits fondamentaux découlant des chartes et des conventions internationales », conclut Mme Louise Chabot.
Vous pouvez consulter le site Web du Congrès au : congres2012.csq.qc.net .