« Nous avons choisi de faire carrière dans le réseau de la santé et des services sociaux parce que nous voulons aider et soigner des gens. La réforme qui débute aujourd’hui obligera tout le monde à investir des niveaux considérables d’énergie et de temps dans la réforme et les coupures, plutôt que pour la population et les malades.
Ce n’est pas notre choix, on nous impose cette réforme et les coupures qui viennent avec. On sort à peine de la réforme de 2005, et tout est à recommencer », dénonce Rosaire Hamelin, président du syndicat du personnel auxiliaire, paratechnique et des métiers.
Le président du syndicat a aussi voulu lancer un avertissement aux nouveaux dirigeants du CISSS qui entrent en poste aujourd’hui : « Vous n’arriverez nulle part en méprisant et en bousculant le personnel. On n’impose pas des changements aussi grands sans mobiliser les gens et expliquer nos gestes. La nouvelle réforme éloigne les directions du terrain : vous auriez tout intérêt à venir passer quelques jours directement dans les différents services et unités de soins pour comprendre notre quotidien et constater notre dévouement », ajoute Rosaire Hamelin.
En effet, dans le contexte d’austérité que l’on connaît, plusieurs employés se plaignent de changements dans leurs conditions de travail.
« Toutes les façons de faire sont modifiées : les journées de congé sont changées, les quarts de travail sont déplacés et on fait preuve d’une rigidité odieuse et inutile dans la gestion de la liste de rappel et du choix des vacances du personnel. Les travailleuses et les travailleurs que nous représentons ne sont pas du bétail. On demande un peu plus de respect », a conclu le président.