Contexte
« Normalement, le 4e plan d’action gouvernemental en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale devrait être déposé ce printemps par la ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, Chantal Rouleau, rappelle le porte-parole du Collectif, Serge Petitclerc. Depuis l’automne 2022, le Collectif, comme plusieurs organisations, tente de lui faire comprendre l’importance de présenter un plan d’action ambitieux, qui mette le Québec sur la voie de l’élimination de la pauvreté. Une action gouvernementale structurante nous semble particulièrement nécessaire dans le contexte actuel, avec les différentes crises qui frappent le Québec (logement, itinérance, insécurité alimentaire, etc.).
« Malheureusement, le message ne semble pas passer. Le budget présenté le 12 mars par le ministre Eric Girard a bien montré le manque de considération du gouvernement pour les personnes en situation de pauvreté. On n’y trouve pratiquement rien de plus que la prolongation de mesures déjà en place. Si on ajoute à cela l’historique de ce gouvernement en matière de lutte contre la pauvreté, en plus des compressions budgétaires qu’il semble vouloir s’imposer, rien ne laisse présager que le prochain plan de lutte contre la pauvreté sera autre chose qu’une coquille vide. » (Lire notre réaction au budget du 12 mars 2024.)
Semaine d’action
À l’approche de l’échéance, le Collectif a donc senti le besoin de relancer sa campagne pour rappeler ceci aux membres du gouvernement : « Un plan d’action pour éliminer la pauvreté, ça presse ! » Des actions sont prévues dans les prochaines semaines. Cette semaine, le Collectif a voulu profiter du fait que les député∙es faisaient du travail de circonscription pour aller les interpeller directement.
« Cet avant-midi, par exemple, une vingtaine de personnes se sont rendues au bureau de circonscription de la ministre Rouleau, à Pointe-aux-Trembles, pour lui rappeler leurs revendications, poursuit Serge Petitclerc. Car malheureusement, après un an et demi à rencontrer des groupes partout au Québec, à consulter la population, à recevoir des mémoires, rien ne nous laisse croire que la ministre a compris notre message. À l’entendre, on a souvent l’impression que la lutte à la pauvreté se limite à l’aide alimentaire. Si elle veut faire une différence dans la vie des gens, il va falloir beaucoup plus que ça ! C’est, en gros, le message j’ai pu livrer directement à la ministre en compagnie d’une représentante du Regroupement des cuisines collectives du Québec, Mélanie Lamoureux, et d’un représentant du Regroupement des Auberges du cœur, Marc-André Bélanger.
« Hier, le Collectif anti-pauvreté de Lanaudière a organisé une tournée des bureaux du premier ministre, François Legault, et des ministres France-Élaine Duranceau et Pierre Fitzgibbon pour leur remettre leurs revendications et leur livrer un slam enflammé. Pendant ce temps, une trentaine de personnes répondaient à l’appel du Collectif Gaspésie-Les Îles pour un Québec sans pauvreté et participaient à une causerie devant le bureau de la députée Catherine Blouin, à Carleton-sur-Mer. »
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