Le rapport intitulé « Rhétorique et réalité : évaluer le bilan économique du Canada sous le gouvernement Harper », rédigé par les économistes Jim Stanford et Jordan Brennan du syndicat Unifor, évalue la performance de neuf gouvernements fédéraux depuis 1946 jusqu’en 2014.
« Sous le gouvernement conservateur actuel, l’économie canadienne ne s’est jamais si mal portée depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Le gouvernement Harper se classe dernier parmi les neuf gouvernements de l’après-guerre, et de façon significative. Il se range loin derrière le deuxième pire gouvernement, soit celui de Mulroney entre 1984 et 1993. »
Le rapport indique aussi que les faibles résultats économiques du gouvernement conservateur de Stephen Harper ne peuvent être attribués à la récession de 2008-2009. Le Canada a connu un total de dix récessions depuis 1946, et certains premiers ministres ont dû composer avec plus d’une récession pendant leur mandat. La reprise depuis la crise de 2008-2009 a été la plus faible de toutes les reprises économiques depuis 1946.
Jim Stanford et Jordan Brennan ont comparé les données annuelles de Statistique Canada avec d’autres sources publiques disponibles en ciblant 16 indicateurs traditionnels utilisés pour évaluer le progrès et le bien-être économiques. Ces indicateurs sont :
L’emploi : Création d’emplois, taux d’emploi, taux de chômage, taux de participation, emploi des jeunes, qualité des emplois.
La production : Croissance du PIB réel (absolue et par tête), investissement des entreprises, exportations, croissance de la productivité.
La répartition et l’endettement : Revenu personnel réel, inégalités, services publics fédéraux, endettement personnel, dette publique.
Pour 13 indicateurs sur 16, le gouvernement conservateur de Stephen Harper se classe dernier ou avant-dernier parmi les premiers ministres d’après-guerre. Sur les 16 indicateurs, son rang moyen est le pire de tous, et de loin.
Même à l’échelle internationale, le Canada est nettement moins bien classé que ce qui a été prétendu. L’économie du Canada a chuté dans la moitié inférieure de tous les pays de l’OCDE sous le gouvernement Harper, selon des indicateurs de création d’emplois et de croissance du PIB en fonction de la population.
« Compte tenu des données publiées sur sa croissance économique négative à ce jour en 2015, le Canada plongera encore davantage dans le classement des pays industriels en cours d’année. L’allégation du premier ministre Harper selon laquelle l’économie canadienne ’fait l’envie du monde entier’ entre en pleine contradiction avec les données internationales. »
La version complète du rapport peut être consultée ici : http://www.unifor.org/sites/default/files/documents/document/909-harper_economic_critique_fr.pdf