« Lors de la dernière période de litige commercial sur l’aluminium, le gouvernement canadien a reccueilli plus d’un milliard de dollars en prélevant des tarifs douaniers sur des produits américains. Or, on n’a pas vu la couleur de cet argent revenir pour des investissements dans le secteur de l’aluminium au Québec. Les fonds qui seront reccueillis cette fois-ci doivent servir à donner un nouveau souffle à l’aluminium québécois, déjà qu’il a été mal protégé dans l’Accord de libre-échange, en plus de l’actuelle crise des tarifs », fait valoir le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux.
Du même souffle, les Métallos invitent les fabricants d’aluminium canadiens à un examen de conscience. « Invoquer la sécurité nationale pour taxer l’aluminium canadien, c’est clairement un abus de langage. On reconnaît toutefois que nos employeurs ont augmenté récemment les exportations vers les États-Unis pour certains produits bruts, alors qu’elles diminuaient pour d’autre produits à valeur ajoutée. Nos employeurs ont joué avec le feu, ils se brûlent maintenant. C’est déplorable qu’aujourd’hui, les travailleurs risquent d’en payer le prix », constate le président de la section locale 9490 du Syndicat des Métallos, Sylvain Maltais, qui représente les 650 syndiqués de l’usine Alma de Rio Tinto.
Le président de la section locale 9700, à l’aluminerie de Bécancour, Éric Drolet, espère que le litige pourra s’apaiser rapidement des deux côtés de la frontières. « Nos employeurs ont des intérêts à la fois au Canada et aux États-Unis. On a parfois l’impression que les intérêts à court terme l’emportent sur les emplois. Nos produits sont essentiels à l’économie américaine, on sait très bien que les alumineries américaines ne peuvent prendre le relais de notre production », souligne Éric Drolet, qui représente près d’un millier de travailleurs à l’aluminerie de Bécancour.
Le Syndicat des Métallos, que ce soit à l’échelle du Québec, du Canada et à l’échelle nord-américaine « poursuivra ses efforts pour arriver à une résolution de ce litige et, surtout, assurer la perennité des emplois dans le secteur de l’alumium au Québec. C’est ce que nous faisons depuis plus de 2 ans, et nous ne lâcherons pas le morceau », conclut le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux.
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