La décision de la Caisse de dépôt et placement du Québec d’investir davantage (à hauteur de 16,7 milliards en 2016) dans les énergies fossiles, le secteur gazier, le pétrole des sables bitumineux et les pipelines fut plutôt à courte vue et insensée.
Cette stratégie financière de la Caisse contrevient à l’esprit de la politique environnementale de la province voulant s’attaquer aux gaz à effet de serre et hisser le Québec au niveau de champion de la lutte aux changements climatiques sur le continent.
Il s’agit aussi d’un placement à court terme qui se met en porte à faux avec le but ultime de l’investisseur institutionnel qui cherche à maximiser les rentes de retraite des Québécois et Québécoises. À quoi sert-il d’amasser des milliards de dollars pour la future retraite des citoyens et citoyennes si les placements que nous effectuons fragilisent le climat, polluent notre environnement et détériorent notre qualité de vie et celle des futures générations de retraités ?
À cette époque de gains rapides et de maximisation des profits sans considération de l’avenir, la Caisse de dépôt et placement, au contraire, devrait être un moteur de changement vers une transition énergétique viable, car elle est de propriété publique et se doit d’être responsable envers ses actionnaires, les citoyens et citoyennes du Québec.
À quoi bon épargner afin de jouir plus tard d’une retraite dorée si le futur n’est plus assuré ?
Jimmy St-Gelais
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