Un récent rapport faisait même la démonstration qu’à la fin de l’exercice 2016-2017, le gouvernement Couillard avait dû dilapider d’importants surplus budgétaires pour ne pas être placé devant les contradictions soulevées par sa position favorable à l’austérité.
D’abord , cette façon de faire de la politique alimente grandement le cynisme de la population à l’endroit des institutions politiques. Cela n’est pas étranger au désintérêt grandissant qu’on est à même d’observer au moment de se rendre aux urnes.
Par ailleurs, il est faux de penser qu’au bout du compte les mesures d’austérité n’ont pas d’impact sur les services aux citoyen-ne-s. On aura beau nous annoncer de nouveaux investissements en santé aujourd’hui, que faisons-nous du patient qui n’a pas eu accès aux soins nécessaires au moment où il en avait besoin, ou des élèves qui ont dû se priver d’une psychoéducatrice ? Réinvestir est une chose, mais encore faut-il que ce réinvestissement compense les pertes accumulées pendant les compressions.
Enfin, ce que l’on constate avec le budget 2017-2018, c’est que les sommes investies en santé permettent certes de « stopper » l’hémorragie qu’a connue le réseau public de santé, mais on est encore loin d’un réinvestissement qui assurerait l’amélioration de l’accès aux soins, ainsi que des soins sécuritaires et de qualité. Une croissance de 3,6 % du budget dédié aux services à la population, même si elle est plus élevée que celle observée ces dernières années, est très loin d’octroyer les ressources nécessaires pour régler les situations problématiques des professionnelles en soins, dont la surcharge de travail et les heures supplémentaires obligatoires.
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