« Trump a clairement déclaré que les tarifs douaniers vont être retirés si le Canada signe un ALENA qui fait son affaire, a affirmé Jerry Dias, président national d’Unifor. La question maintenant est de savoir si le gouvernement canadien va se plier à ce chantage commercial. »
La semaine dernière, les États-Unis ont annoncé leur plan d’imposer des tarifs douaniers de 25 p. cent sur les importations d’acier et de 10 p. cent sur celles d’aluminium. Au cours de la fin de semaine, le directeur du Conseil du commerce national de la Maison Blanche, Peter Navarro, a déclaré sans ambigüité qu’aucun pays ne serait exempté, y compris le Canada, le plus grand exportateur d’acier et d’aluminium aux États-Unis.
Unifor représente des milliers de membres dans les secteurs de l’acier et de l’aluminium, dont 4 000 travailleurs de l’aluminium chez Rio Tinto en Colombie-Britannique et au Québec, en plus de 40 000 membres du secteur de l’automobile. Le syndicat a déjà demandé au gouvernement fédéral de se retirer des pourparlers de l’ALENA si le Canada n’est pas exempté des tarifs.
« Les Américains s’en sont pris au Canada sur le bois d’œuvre, le papier, l’aérospatiale et maintenant l’acier et l’aluminium, a affirmé M. Dias. Combien d’autres preuves faut-il pour reconnaître que le gouvernement américain négocie de mauvaise foi ? »
L’Ontario est un fournisseur important d’acier et d’automobiles, et le Québec est un fournisseur clé d’aluminium. Des sanctions auront des effets dévastateurs sur les emplois d’importantes industries et communautés, ainsi qu’un impact direct sur le coût de produits, des automobiles jusqu’aux boîtes en conserve.
Unifor a réitéré sa demande au gouvernement fédéral de prendre toutes les mesures préventives de représailles, si nécessaire, pour protéger les industries et les emplois canadiens.
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