« Cette situation — découlant de l’intégration de la relativité salariale à la nouvelle structure salariale en date du 2 avril 2019 — risque d’aggraver les difficultés d’attraction et de rétention déjà constatées par la Fédération des cégeps, l’Association des cadres des collèges du Québec et le SPGQ. Le fossé salarial entre les collèges et d’autres secteurs publics se creusera davantage. Malheureusement, la qualité des services offerts aux étudiants risque d’écoper avec les départs qui pourraient advenir chez les professionnelles brimées par cette situation », déplore Richard Perron, président du SPGQ.
Le Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) a imposé au front commun la négociation de la relativité salariale lors de la convention collective 2015-2020. Les professionnelles du collégial ont été lourdement pénalisées par cet exercice. Par exemple, une conseillère ou un conseiller en formation scolaire verra le maximum de son échelle salariale réduite de 5 526 $ par an, tandis qu’une ou un bibliothécaire perdra 1 902 $ par an.
La baisse des échelles salariales au 2 avril 2019 est inadmissible, car il a été démontré que les personnes professionnelles du réseau collégial sont majoritairement des femmes et qu’elles sont discriminées par rapport aux autres personnes professionnelles travaillant dans des secteurs composés majoritairement d’hommes.
« Nos membres des collèges ont décidé de faire bande à part du front commun, ce qui a permis des avancées lors de la signature de la convention collective en septembre 2017. La négociation de trois lettres d’entente nous a permis de créer une tribune pour discuter des enjeux qui touchent spécifiquement l’ensemble des personnes professionnelles du collégial comme l’attraction-rétention, la reconnaissance et l’évaluation des emplois dans un contexte d’enseignement supérieur. Ces trois lettres découlent d’une mobilisation des membres des collèges du SPGQ qui ont fait la grève lors de la rentrée 2016 », conclut Richard Perron.
Le SPGQ, qui représente uniquement les intérêts des personnes professionnelles, met tout en œuvre pour défendre ses membres touchés par cet exercice de relativité salariale. Il veut ainsi obtenir des conditions de travail à la hauteur de leur expertise, car celle-ci assure la qualité de services rendus à la population.
Un message, un commentaire ?