Les présidentes des trois organisations syndicales membres du SISP, soit la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) et l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), soutiennent que les services publics doivent continuer à jouer un rôle de premier plan dans le développement et le maintien de la qualité de vie de la population.
Le nouveau gouvernement ne doit pas interpréter le mandat que lui a donné la population comme une invitation à fragiliser davantage les services publics. « Dans leur grande majorité, les Québécois sont attachés à leurs services publics, constatent Louise Chabot, présidente de la CSQ, Lucie Martineau, présidente générale du SFPQ, et Carolle Dubé, présidente de l’APTS. Que ce soit en santé, en éducation ou en inspection des bâtiments, la population veut des services de qualité et accessibles pour tous. Pour cela, il faut cesser de comprimer les dépenses. Plusieurs de nos écoles sont en mauvais état, des personnes âgées attendent trop longtemps pour une place en CHSLD ou des services à domicile et nos ponts sont fissurés. Un coup de barre est plus que nécessaire ! »
Louise Chabot, présidente de la CSQ, Lucie Martineau, présidente générale du SFPQ, et Carolle Dubé, présidente de l’APTS, rappellent que depuis la montée du discours économique faisant l’apologie du déficit zéro au milieu des années 90, les secteurs public et parapublic ont eu à composer avec d’énormes défis liés à l’accessibilité et à la qualité des services aux citoyens. Pourtant, le manque de ressources dans nos établissements de santé, nos écoles, nos ministères et organismes devient de plus en plus criant, alors qu’en parallèle les besoins augmentent. Quant au filet social que nous nous sommes donné pour permettre à celles et ceux qui traversent des périodes difficiles de minimalement garder le cap dans la tempête, il est sans cesse l’objet d’attaques. Depuis plus d’une décennie, l’État restructure, privatise, rationalise, chronomètre chaque service…
Le SISP rappelle que loin d’être un poids, les services publics sont un véritable actif pour les ménages québécois. Une récente étude de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC), réalisée pour le compte du SISP, démontre que les ménages québécois reçoivent 37 312 $ en services de l’État, ce qui correspond à 68 % du revenu moyen gagné. Ce qui revient à dire que 60 % des ménages reçoivent plus en services de l’État que ce qu’ils paient en impôts, taxes et contributions diverses. « Les services publics, par leur redistribution égale pour tous, contribuent à la réduction des inégalités dans une société. Et le contraire est également vrai. Le recul des services publics, c’est le retour des inégalités et des laissés-pour-compte », soutiennent les porte-paroles syndicaux du SISP.
Par ailleurs, le 16 mars dernier, les organisations syndicales des secteurs public et parapublic, qui regroupent 400 000 travailleuses et travailleurs, ont décidé de s’unir au sein d’un nouveau front commun pour négocier avec l’État le renouvellement de leurs conventions collectives en 2015. Au cours des prochaines semaines, les organisations signataires procéderont à une vaste consultation de leurs membres respectifs afin d’élaborer, sur des bases communes, les demandes de négociation qui seront déposées au gouvernement à la fin de l’année 2014. « Nous proposerons au gouvernement les mesures qui s’imposent afin d’améliorer les conditions dans lesquelles nous exerçons nos professions et de maintenir l’expertise du secteur public, tout en contribuant à l’amélioration des services publics offerts à la population québécoise », concluent les chefs syndicaux.
Calendrier de tournée
Les assemblées se tiendront selon le calendrier suivant : Sherbrooke (31 mars), Montréal (2 avril), Rimouski (8 avril), Québec (9 avril), Saguenay (10 avril), Gatineau (14 avril), St-Jérôme 15 avril), Trois-Rivières (16 avril), Victoriaville (24 avril) et Laval (29 mai).