« C’est important pour les emplois dans l’acier et l’aluminium au Québec, mais ce l’est aussi d’un point de vue environnemental. En effet, l’aluminium et l’acier produits ici comportent une empreinte carbone beaucoup plus faible que ceux produits en Chine. Empêcher le dumping chinois, c’est aussi assainir le bilan carbone », affirme le directeur québécois du Syndicat des Métallos, Dominic Lemieux.
Soulignons que neuf des 10 alumineries canadiennes sont situées au Québec et produisent un aluminium grâce à l’énergie hydroélectrique. On estime que l’aluminium produit au Québec entraîne des émissions de GES de 67 à 76 % inférieures à celles émises lors de la production de l’aluminium en Chine. Ce ratio est de 60 % en ce qui a trait à l’acier chinois.
Or, ces deux métaux entrent dans la composition de la production nord-américaine de véhicules. L’aluminium est particulièrement prisé lorsque vient le temps d’alléger les structures des véhicules.
« Nous avons justement réclamé lors de rencontres avec les élus en juin dernier des mécanismes d’ajustement carbone aux frontières, pour lutter contre le dumping de métaux et autres produits en provenance de pays moins soucieux de l’environnement. Cette décision s’inscrit précisément dans la lignée de ce que nous demandons », ajoute Dominic Lemieux.
La même logique doit s’appliquer au domaine des infrastructures. « Nous invitons aussi le gouvernement à resserrer les exigences environnementales et d’approvisionnement national dans l’ensemble des programmes qu’il finance en matière d’infrastructures. S’approvisionner au Canada, c’est généralement acheter des produits qui génèrent une empreinte carbone moindre et dont le transport a entraîné moins de GES », ajoute Dominic Lemieux.
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