À l’instar de la FIQ, l’APTS a été mise au courant par des sources bienveillantes de ce changement apporté au cadre de gestion des GMF. « Cette modification a été effectuée dans la plus grande opacité, déplore Carolle Dubé. Le ministre Barrette n’a jamais mentionné qu’il permettrait aux médecins d’aller chercher du personnel professionnel dans le réseau privé. Dans ce dossier comme dans bien d’autres, le manque de transparence de M. Barrette est consternant. Il s’agit ici d’argent public. Le ministre doit justifier ce nouveau cadeau aux médecins. »
L’APTS s’inquiète en outre pour la qualité des soins et services à la population. À l’heure actuelle, ces changements n’affecteront que le personnel infirmier. Il est toutefois à craindre que la mesure soit également étendue aux services de physiothérapie, de travail social ou d’ergothérapie, par exemple. « Nous n’avons aucune garantie que le privé offrira la même gamme de services, avec le même professionnalisme », s’inquiète la présidente.
Pour l’APTS, les médecins ont reçu assez de faveurs. « Le gouvernement ne semble pas trouver assez d’argent pour remettre à flot les services dans le réseau public, mais il en trouve suffisamment pour encourager le développement de supercliniques privées. Il est temps pour le ministre de favoriser le réseau public, après l’avoir saccagé à coups de compressions au cours des dernières années », de conclure Carolle Dubé.
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