Par ailleurs, Nature Québec ne donne pas son aval à la cible de 25 % pour la mise en place d’aires d’intensification de production ligneuse (AIPL). La détermination de ces cibles devrait plutôt se faire à la suite de consensus régionaux en respectant les objectifs d’aménagement écosystémique de la forêt. Nature Québec ne voudrait pas que cette stratégie conduise à réintroduire des pratiques forestières ayant un impact important sur l’environnement. La poursuite de la rentabilité économique à court terme pourrait laisser de côté les acquis environnementaux en forêt et favoriser l’introduction à grande échelle de monocultures, de clones, de fertilisation et de drainage du sol.
Le document de consultation montre aussi que seulement 56 % du volume de bois disponible a été récolté au cours de la période de 2013-2018.
« Il faudrait donner la priorité à l’approvisionnement des bois disponibles, mais non récoltés à court, moyen et long terme avant d’augmenter les possibilités forestières », indique Louis-Philippe Ménard, chargé de projet Forêt chez Nature Québec.
Pour Nature Québec, la situation est encore plus criante en forêt méridionale. La Stratégie nationale de production de bois doit s’intéresser prioritairement à la forêt feuillue du sud du Québec, qui malgré sa proximité des communautés régionales et son grand potentiel, a toujours été le parent pauvre de la foresterie québécoise.
« La pleine mise en valeur de la forêt méridionale, en plus de maintenir la biodiversité, pourrait devenir un levier économique pour plusieurs régions québécoises », termine M. Ménard.
Le mémoire de Nature Québec est disponible ici.
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