Rappelons que dans son budget 2018, le gouvernement prenait un certain nombre d’initiatives qui se concrétisent aujourd’hui dans sa stratégie nationale. Celle-ci s’articule autour de quatre grandes orientations et permettra de mieux connaître les besoins de la main-d’œuvre actuels et à venir.
Mieux connaître le marché du travail
La CSN accueille positivement les investissements annoncés. Le secrétaire général de la CSN, Jean Lortie, estime que « la première orientation permettra de rassembler toutes les informations pertinentes sur l’état du marché du travail et d’entreprendre des recherches plus pointues pour ainsi dégager un tronc commun d’informations afin de bien l’évaluer. »
Permettre l’accès au marché du travail
Cette deuxième orientation constitue un élément important de la stratégie nationale. « Avec plus de 802 millions d’investissements, elle favorisera l’insertion en emploi pour les populations les plus éloignées du marché du travail, comme les personnes handicapées, les immigrantes et les immigrants et les autochtones », souligne Jean Lortie. Le réinvestissement pour assurer la pérennité du français et l’intégration des personnes immigrantes est également indispensable après des années de coupes budgétaires. « L’enjeu de l’intégration des immigrantes et des immigrants au marché du travail est au cœur de nos préoccupations, et celle-ci passe entre autres par la maîtrise de la langue française. Par ailleurs, plusieurs régions éprouvent d’énormes problèmes pour attirer et retenir la main-d’œuvre. Nous verrons si les mesures annoncées répondent bien aux enjeux et aux attentes des régions », soutient Jean Lortie.
Formation continue de la main-d’œuvre : un début
La CSN souligne aussi les efforts déployés en matière d’accès à de la formation continue, notamment en ce qui concerne les besoins en matière de formation à temps partiel. Par contre, elle estime que le gouvernement doit élargir les mesures à l’ensemble des secteurs économiques et non pas se limiter à ceux qui sont en pénurie. La question de la formation continue de la main-d’œuvre actuelle et future doit être une préoccupation du gouvernement et demeure une responsabilité des entreprises.
L’angle mort de la stratégie nationale
« S’il y a une grande négligée dans la stratégie nationale, c’est bien la question de l’adaptation des milieux de travail aux réalités de la conciliation famille-travail-études. Attirer, recruter et retenir la main-d’œuvre de demain mérite que cette orientation de la stratégie nationale soit plus convaincante. Les enjeux de l’organisation du travail seront prioritaires dans les prochaines années et tout le monde devra y répondre, tant les syndicats que les employeurs. Là-dessus, la stratégie manque son coup », conclut le président de la CSN.
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