« Une politique industrielle est nécessaire pour coordonner les différents acteurs, pour se donner des stratégies communes et pour développer l’économie et l’emploi. Nous pensons que cet effort est nécessaire dans plusieurs secteurs industriels, a fait remarquer Serge Cadieux. Nous allons analyser dans le détail la proposition du gouvernement du Québec, mais d’entrée de jeu, nous avons remarqué qu’il n’a pas profité de cette opportunité pour tenter de corriger le problème posé par Air Canada dans le sous-secteur de la maintenance lourde des avions. Nous avons encore une expertise unique dans ce domaine. Nous sommes engagés dans une bataille majeure pour sauvegarder cet élément clé de cette grappe industrielle, notamment en demandant à Ottawa d’amender son projet de loi C-10 », a conclu le secrétaire général.
« Nous avons déposé un mémoire avec douze recommandations pour l’élaboration de la nouvelle stratégie et le gouvernement du Québec a retenu des éléments de huit d’entre elles. Maintenant que le gouvernement du Québec vient de donner un vote de confiance à l’industrie aérospatiale et à ses travailleurs et travailleuses, nous sommes en droit de nous attendre à la même chose de la part d’Ottawa », a ajouté le coordonnateur québécois de l’Association internationale des machinistes et des travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale (AIMTA), David Chartrand.
De son côté, le syndicat Unifor, présent dans plusieurs des grandes entreprises du secteur, avait demandé une politique axée sur les besoins organisationnels et matériels des entreprises de l’aérospatiale. « Nous appuyons les mesures proposées, ça va dans le bon sens, mais on pourrait aussi en faire plus. On demande des garanties afin que l’aide serve à maintenir le travail de production en sol québécois. Il faudrait aussi développer davantage de liens entre nos industries, par exemple entre le secteur de l’aluminium et l’aéronautique », a indiqué le directeur québécois du syndicat Unifor, Renaud Gagné.