La compagnie s’engage cependant à suspendre indéfiniment les travaux d’exploration dans la zone urbanisée de la municipalité, de même que sur les terrains privés sur lesquels l’entreprise s’est vu refuser l’accès par leurs propriétaires. Elle a rencontré cette semaine des propriétaires des terrains susceptibles d’être directement touchés par les travaux de forage qu’elle entend poursuivre dans un proche avenir.
« Que Bowmore respecte le droit des citoyens tel qu’édicté dans les articles 65 et 235 de la Loi sur les mines en suspendant l’exploration chez les propriétaires qui ont écrit à la compagnie pour lui refuser l’accès à leur terrain est une bonne nouvelle. Nous demeurerons cependant on ne peut plus mobilisés et solidaires. », explique Joël Nadeau, porte-parole du Comité Mine de rien de Saint-Camille. « L’assemblée publique à laquelle 150 citoyens de Saint-Camille et Wotton ont participé mercredi soir dernier a montré que la population est massivement réfractaire à la venue d’un tel projet dans la région ».
En effet, bien que la compagnie semble reconnaître que ses activités soient incompatibles avec la vision du développement économique et social de Saint-Camille et qu’elle se dise préoccupée par l’acceptabilité sociale de ses travaux, la compagnie entend poursuivre ses démarches. « Or les conséquences et désagréments de l’exploitation d’une mine à ciel ouvert ne s’arrêtent pas aux limites des terrains ciblés, mais toucheront tout le monde dans la communauté. Pour nous, la notion d’acceptabilité sociale concerne l’ensemble de la communauté, pas seulement les propriétaires directement ciblés par les sites potentiels. C’est une question de vision collective. L’heure est à la solidarité », poursuit M. Nadeau.
Le comité Mine de rien invite donc la population à se joindre à leurs 200 concitoyens qui, à travers l’envoi de 70 lettres au promoteur du projet, se sont prévalus de leurs droits en lui refusant l’accès à leurs propriétés en vertu des articles 65 et 235 de la Loi sur les mines du Québec.
Le comité interpelle Nathalie Normandeau
Le comité Mine de rien souhaite avoir une réponse claire et rapide de la part de Madame Nathalie Normandeau quant aux questions qui suivent : quelles sont les conditions selon lesquelles le Conseil des ministres peut donner son aval à ce projet ? Si une majorité évidente de la population s’oppose au projet, incluant les conseils municipaux, est-ce que le projet peut être accepté malgré cette opposition ?
Rappelons que ce type de développement ne s’inscrit pas dans la perspective de développement mis de l’avant par Saint-Camille, qui s’est doté d’un Plan stratégique pour un développement durable fondé sur la solidarité, la diversification économique et l’intelligence collective.