Une confiance de la population grandement méritée
C’est sans surprise que le sondage CROP a révélé que la grande majorité des Québécoises et Québécois (80 %) appuie les infirmières et infirmières auxiliaires et s’accorde pour dire que la charge de travail de celles-ci est trop lourde. Cet appui de la population, et ce sentiment d’empathie pour des travailleuses surchargées, sont fort significatifs dans le contexte actuel où le ministre de la Santé et des services Sociaux, Gaétan Barrette, a préféré entreprendre une réforme de structure plutôt que de prendre des mesures concrètes pour améliorer les conditions de travail du personnel. « Le message est sans équivoque : le gouvernement libéral n’est pas au diapason des Québécois », a déclaré Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Des craintes réelles à l’horizon
Les bouleversements infligés au réseau de la santé soulèvent de sérieuses préoccupations et le personnel infirmier en subit actuellement les contrecoups. Des impacts qui s’échelonneront sur plusieurs années et qui s’avèrent lourds de conséquences. « Le travail du personnel infirmier a toujours été exigeant, mais les conditions de travail se sont passablement détériorées et complexifiées au fil des ans. Cette réalité est d’ailleurs à l’origine de mon engagement syndical », a poursuivi Mme Chabot.
La majorité des Québécoises et Québécois confirment que l’épuisement professionnel (96 %), le manque de temps pour effectuer un bon suivi auprès des patients (94 %) et les erreurs médicales (85 %) sont les conséquences les plus probables de cette surcharge de travail.
Entre la vocation et la réalité
Les infirmières et infirmières auxiliaires sont des professionnelles engagées qui assument d’importantes responsabilités pour assurer le bon fonctionnement de notre système public de santé. Elles méritent cette importante reconnaissance démontrée dans les résultats de ce présent sondage CROP.
« Il ne reste plus qu’à souhaiter que ce respect se traduise par des gestes concrets du gouvernement qui amélioreront les conditions de travail et d’exercice d’une profession reconnue et essentielle à la population », a conclu Claire Montour, présidente de la Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ).