En 2005, était lancée une campagne internationale de « Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) », pour amener Israël à mettre fin au système d’apartheid auquel est soumis la population palestinienne. Québec solidaire fait partie des milliers d’organisations qui ont appuyé cette campagne à l’échelle internationale. Depuis des décennies, malgré les appels de l’ONU, d’Amnistie internationale, de Human Rights Watch et de nombreux récipiendaires du Nobel de la paix, dont Nelson Mandela, Israël refuse de se conformer au droit international.
« Si le gouvernement Harper est logique avec lui-même, il les accuserait tous d’être antisémites. Ça n’a aucun sens. Rappelons que si l’apartheid sud-africain est tombé, c’est notamment à la suite d’une campagne internationale de boycott des produits sudafricains, à laquelle la population canadienne a grandement participé. Nous voyons bien, avec le projet du gouvernement fédéral, que la campagne de boycott des produits israéliens atteint son but et en dérange plus d’un », continue Manon Massé.
La députée admet que critiquer Israël dans l’espace publique est une question épineuse. « Or, le propre de la démocratie est de débattre. Les critiques et désaccords sont normaux et souhaitables. En démocrates, nous défendrons de tout cœur cette liberté de débattre. Nous croyons aussi en ce moyen économique et pacifique que constitue un boycott. Criminaliser ces pratiques, en les qualifiant d’appel à la haine envers le peuple juif, est très grave », termine Mme Massé.