La présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, soutient que le ministre de la Santé, Réjean Hébert, et le porte-parole de l’Opposition officielle en matière de Santé, Yves Bolduc, ont l’un et l’autre leur propre examen de conscience à faire, au nom de leur parti politique, pour le manque de ressources criants dans nos CHSLD.
« Le manque d’infirmières dans les CHSLD n’est pas un phénomène nouveau et tous les partis politiques ont leur part de responsabilités. Comme organisation syndicale, nous dénonçons la situation depuis des années mais ça n’a rien changé peu importe le gouvernement en place. C’est triste à dire mais les politiciens ne semblent s’intéresser à la situation qu’une fois rendus dans l’opposition et à la seule fin de mettre le nouveau gouvernement dans l’embarras, rien de plus », déplore Claire Montour.
Des politiciens qui véhiculent des balivernes
La présidente de la FSQ-CSQ rappelle que les soins à apporter à nos aînés est un sujet beaucoup trop sérieux pour qu’on laisse les élus le récupérer pour des raisons uniquement partisanes.
« Les dernières années ont été très difficiles dans les CHSLD, tant pour le personnel que pour les patients, à cause des compressions et des réorganisations administratives visant des économies budgétaires. C’est complètement ridicule, pour ne pas dire odieux, de penser qu’une infirmière peut avoir sous sa responsabilité 200 patients et que cela n’aura pas de conséquence sur la qualité des soins. Je conseille fortement aux politiciens qui croient ces balivernes et qui essaient de nous les faire avaler de se secouer pour revenir à la réalité. Ça presse ! » s’insurge Claire Montour.
L’envers du bon sens
La leader syndicale n’en revient pas qu’au moment où la population est vieillissante et que les maladies chroniques sont à la hausse, nos dirigeants politiques ne trouvent pas mieux pour assurer le bon fonctionnement des CHSLD que de diminuer le nombre d’infirmières et d’imposer une pénalité financière aux établissements qui gardent des personnes âgées dans des lits d’hôpitaux.
« Pas besoin d’être un expert pour comprendre que c’est l’envers du bon sens. Pourtant, nos dirigeants politiques s’entêtent à aller dans cette direction, insensibles à la pression supplémentaire que leur solution fait peser sur les épaules du personnel et des proches aidants », constate la présidente de la FSQ-CSQ.
Un appel à tous les décideurs politiques
Claire Montour appelle les décideurs politiques à mettre fin aux compressions, qui ne font qu’affaiblir toujours plus le réseau, et à revenir à l’essentiel en redonnant à notre système de santé les moyens de se prévaloir de sa mission d’assurer des soins de qualité à l’ensemble de la population, particulièrement aux personnes âgées.
« Cela veut dire qu’il faut embaucher des infirmières en nombre suffisant et de leur permettre de travailler dans des conditions acceptables pour répondre aux besoins de nos aînés malades. Le gouvernement doit agir en ce sens et les partis d’opposition doivent le soutenir, s’ils ont vraiment à cœur les intérêts des personnes âgées que tous prétendent vouloir défendre », conclue la présidente de la FSQ-CSQ.