Lors de la création du réseau des services de garde, en 1997, le principe de la contribution unique a été retenu et a remplacé l’ancienne formule d’aide sélective et variable en fonction du niveau de revenu familial. L’intérêt et l’engouement manifestés par la population pour la formule de la contribution unique témoignent de la justesse du choix retenu.
« C’est par la fiscalité en général, et par l’impôt sur le revenu en particulier, que l’équité doit être atteinte entre les familles bénéficiant de différents niveaux de revenus. Si le gouvernement désire hausser la contribution des contribuables à haut revenu, qu’il le fasse par le biais de l’impôt sur le revenu comme nous le lui suggérons depuis longtemps », affirme Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Aucune consultation
« Au cours des dernières semaines, le gouvernement libéral a fait diverses annonces de coupes potentielles qui nous font douter de sa volonté de pérenniser et consolider le réseau des services de garde publics. À l’instar des déclarations faites par d’autres organisations, nous déplorons le fait que les principaux intervenants du réseau ne soient pas consultés avant d’annoncer de telles orientations », souligne Mme Chabot.
Un modèle efficace à préserver
Le Québec a fait le choix de société d’avoir un système de services de garde public accessible et universel, qui fait l’envie de plusieurs provinces et pays. L’accessibilité des services de garde constitue la clé de la stratégie de réussite en éducation. Par ailleurs, elle a grandement contribué à la croissance économique du Québec en facilitant l’entrée des femmes sur le marché du travail.
Si le Québec veut faire de l’éducation une priorité nationale, de la petite enfance jusqu’à l’université, il doit consentir les ressources nécessaires pour y arriver. De nombreuses recherches et enquêtes montrent clairement que le fait de fréquenter un service de garde de qualité favorise la réussite éducative des enfants.
Avec cette proposition, le gouvernement entre dans une logique d’utilisateur-payeur et de tarification qui est dangereuse. Par les impôts et les taxes, l’ensemble de la société contribue à financer les services de garde, comme tous les autres services et programmes tels que la santé, l’éducation supérieure ou la protection de l’environnement.