BRAVO à M. Legault et à ses collaborateurs. Nous vous levons notre chapeau bien haut dans ces circonstances difficiles pour tous.
LE BTI : NI UN SERVICE, NI ESSENTIEL
Nous sommes également ravis de la rapidité avec laquelle les autorités ont réagi pour permettre un confinement maximal de tous en ne permettant que les services essentiels, tels les marchés d’alimentation, les pharmacies, certaines garderies clés, les stations-services. À ce titre, nous avons appris, à notre grande stupéfaction, que les entreprises qui traitent nos milieux aquatiques à l’insecticide Bti vont tout de même commencer à faire leur travail habituel dans une cinquantaine de municipalités au Québec, en dépit de cette pandémie qui est en train de faire histoire. Ces employés vont circuler de ville en ville à travers la province alors qu’on demande à tous, si non nécessaire, de rester chez soi ?
Dans le contexte actuel où le Québec et le monde entier sont complètement bouleversés par la santé de tous ; où une partie considérable de la population est touchée à vif : les employés précaires, ceux à la santé fragile et qui n’osent même pas mettre le nez dehors de peur d’en mourir ; dans un tel contexte, pourquoi la province ferme-t-elle les yeux sur ces entreprises qui vont, sous peu, sillonner la province pour y pulvériser un insecticide anti-moustiques qui détruira partiellement notre biodiversité ?
M. Legault, en cette période critique, en quoi, ce commerce controversé et à l’âcre odeur marchande, est-il un service essentiel, on vous le demande ? Comment admettez-vous ces traitements qui appauvrissent nos milieux aquatiques1 alors que quantité de gens sont anxieux et pour beaucoup plus sérieux que des moustiques ?
L’insecticide BTI : un traitement injustifié et coûteux
Au Québec, à chaque année, un montant est puisé à même le compte de taxes municipales des citoyens résidant dans les secteurs traités, qu’ils le veuillent ou non (et dans certains cas, le traitement se fait dans une ville entière, comme à Shawinigan) afin qu’on détruise les moustiques et les mouches noires (et autres victimes collatérales de ces milieux) à la demande de certains résidents, sous prétexte que ça les dérange. En passant, au cas où certains voulaient démoniser les moustiques québécois : il n’y a aucun lien entre eux et COVID-19 (ou autres virus comme la Zika ou la malaria). Ces traitements Bti destructeur partiel de notre biodiversité, pour le confort personnel de quelques citoyens, coûtent des centaines de milliers de dollars et bouleversent nos marais, lacs et rivières et cela, pour quelques semaines de moustiques par année. C’est inacceptable.
Une demande à votre intention M. Legault :
Pouvez-vous décréter, à travers la province, la suspension immédiate de ces traitements absurdes et, dans le contexte actuel, parfaitement scandaleux ?
MERCI de continuer à écouter la population en ces temps des plus troublants.
François Bellemare (Trois-Rivières), Christiane Bernier (Trois-Rivières), Karine Champoux (Trois-Rivières), Claire Charron (Gatineau), Danièle Dugré (Labelle), Céline Fafard (Shawinigan), Philippe Giroul (Trois-Rivières), François Labelle (Labelle), Claude Martineau (Gatineau) Isabelle Ménard (Labelle), Ginette Méthot (Labelle). Diane Paré (Gatineau).
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