« Le retour du CSBE est une bonne nouvelle pour la population québécoise, car cet organisme apporte un éclairage pertinent au débat public et à la prise de décision gouvernementale. Cependant, la pente à remonter est abrupte dans la mesure où le Commissaire est pour l’instant orphelin de dirigeant, d’employés et de budget. Avoir démantelé le CSBE pour économiser moins de trois millions $ par an sur un budget de 35 milliards $ en santé, cela requérait un virage à 180 degrés », déplore Richard Perron, président du SPGQ.
S’étant traduite par des relocalisations et des pertes d’emploi pour une quinzaine de professionnels, l’abolition du CSBE en avril 2016 - créé en 2008 à l’initiative même du ministre de la Santé de l’époque qui n’était… nul autre que Philippe Couillard - avait étonné le SPGQ, surtout dans un contexte où une vaste majorité de Québécois souhaitent que les gouvernements réduisent les inégalités économiques et sociales.
« Dans son plus récent budget, le gouvernement a posé des gestes concrets pour renforcer l’expertise interne de plusieurs fonctions stratégiques au sein de l’appareil d’État. Dans la foulée, il doit sans tarder procéder à des embauches de personnel professionnel afin que les Québécois puissent profiter de l’éclairage indépendant du CSBE qui fait souvent défaut au sein du gouvernement », affirme M. Perron, rappelant au passage que pour dénoncer l’abolition du CSBE, le SPGQ avait invité l’ensemble de la population et ses membres à signer en mai 2016 une pétition qui avait recueilli environ 6 500 signatures.
« Le gouvernement devrait aussi profiter de l’occasion pour rendre réellement indépendant le CSBE en le faisant relever de l’Assemblée nationale, comme il était prévu à l’origine de la création de la fonction, et non du ministre de la Santé dont il doit vérifier les interventions », conclut le président du SPGQ.
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