Édition du 17 décembre 2024

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Syndicalisme

Réplique des cols bleus au communiqué de la Ville de Québec

QUÉBEC, le 1er juin 2012 - En réaction au communiqué émis plus tôt par la Ville de Québec et intitulé « Un événement touché cette fin de semaine », le Syndicat des employés manuels (SCFP 1638) tient à rappeler un certain nombre de faits :

* les cols bleus rappellent à l’administration Labeaume qu’ils sont en grève des heures supplémentaires pour les activités régulières, les cols bleus effectuent des heures supplémentaires uniquement pour les services essentiels tels que prescrit par la loi et convenus devant la Commission des relations du travail ;

* les cols bleus rappellent que lorsque l’administration municipale a mis à pied 162 auxiliaires, la Ville ne semblait pas s’émouvoir des horaires de travail modifiés par les mises à pied, ni non plus des services dont la population était privée ;

* depuis plusieurs semaines, l’administration Labeaume a été avisée de la grève des cols bleus et de ses répercussions ;

* cette grève légale est une première en 30 ans, elle est le résultat du contexte général des relations de travail et de l’atmosphère malsaine que l’administration Labeaume cultive à l’égard de l’ensemble de ses employés depuis plusieurs années ;

* les cols bleus déplorent la situation et encouragent la population à soutenir financièrement l’Opération Enfant Soleil par d’autres moyens que le pont payant.

Les représentants syndicaux n’entendent pas ajouter d’autres commentaires à ceux contenus dans ce communiqué.

Rappel des faits

Les cols bleus sont au nombre d’environ 1350 et n’ont pas exercé de droit de grève depuis plus de 25 ans. Ils sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2010. Les négociations entre les cols bleus et la Ville de Québec ont commencé en février 2011. Treize séances de négociation ont eu lieu entre les parties depuis février 2011, dont quatre en présence d’une médiatrice nommée par la ministre du Travail.

Les pourparlers entre les parties se sont rompus abruptement le jeudi 12 avril quand les cols bleus ont découvert une note interne du directeur général de la Ville préfigurant des compressions à grande échelle. Tout en reconnaissant l’existence de ce document, le maire Labeaume en a minimisé l’importance disant qu’il ne s’agissait que du travail « d’un fonctionnaire », rien de plus qu’un « document de travail ». Le 17 avril, la Ville a tout de même procédé à la mise à pied de 162 employés auxiliaires.

Cette manœuvre a été contestée devant la CRT qui a conclu qu’il s’agissait d’un lock-out illégal et de représailles à l’endroit des syndiqués (http://www.crt.gouv.qc.ca/uploads/tx_crtdecisions/2012_QCCRT_0198_01.pdf). Tout en notant que la population n’avait pas reçu les services auxquels elle était en droit de s’attendre, la CRT a ordonné le retour au travail des 162 auxiliaires.

Le 17 avril en soirée, plus de 950 employés cols bleus participaient au vote secret et accordaient à leur direction syndicale le mandat de déclencher la grève au moment jugé opportun.

Depuis le 24 mai, les cols bleus sont en grève légale des heures supplémentaires, le tout encadré par la Loi sur les services essentiels.

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