Mercredi dernier, une centaine de militant-es de la FSSS-CSN ont occupé les bureaux montréalais du ministre Barrette, démontrant une fois de plus l’importance de l’opposition des composantes du réseau de la santé et des services sociaux au projet de loi 10. Ce projet de loi vise à concentrer tous les pouvoirs entre les mains du ministre sans s’attaquer aux enjeux d’accès aux services. Malgré les réactions quasi unanimes des composantes du réseau, qui ont toutes exprimé leurs critiques face à ce projet de loi, le ministre Barrette ne démontre aucune ouverture.
« Face à un ministre qui n’écoute personne et qui s’entête à nous entraîner à la dérive, l’action est la seule solution. Nous avons vu dans les dernières semaines que l’appui populaire au projet de loi 10 diminue de plus en plus, alors que les citoyennes et citoyens comprennent mieux les impacts que cela aurait sur leur vie. Les travailleuses et travailleurs du réseau savent pertinemment que ce n’est pas par des structures mammouths que l’on va améliorer les services à population. Nous avons des solutions à mettre de l’avant », explique Luc Bastien, vice-président régional de la FSSS-CSN.
En action contre l’austérité en santé et services sociaux
Cette action de la semaine dernière s’inscrit dans une intensification de la mobilisation syndicale contre le projet de loi 10 et les mesures d’austérité en santé et services sociaux. Les syndicats de la région métropolitaine, tout comme ceux de l’ensemble des régions, se mobilisent depuis plusieurs mois contre le projet de loi 10. Face aux nombreuses attaques que subit le réseau de la santé et des services sociaux, ce sont les travailleuses et travailleurs qui se lèvent pour le défendre. En dénonçant le projet de loi 10, les compressions budgétaires ou le recours à la privatisation, ils rappellent leur attachement à des services publics qui répondent aux besoins de la population.
« Le programme d’austérité du gouvernement Couillard a de plus en plus de plomb dans l’aile. En santé et services sociaux, le message est clair sur le projet de loi 10 : personne n’en veut et cela ne fera que complexifier le réseau davantage. Nous poursuivrons les actions afin de faire entendre raison à ce gouvernement », lance Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).