« C’est inadmissible que le gouvernement du Québec se place, année après année, dans une position de faiblesse devant les autres employeurs ; cela affecte directement les services à la population. Car, loin de se résorber, la pénurie de main-d’œuvre s’aggrave. On n’a qu’à penser au personnel des centres d’appels de la Sûreté du Québec qui peine à répondre aux appels de la population et au manque de personnel dans les palais de justice risquant de faire avorter des procès. L’État québécois se vide chaque jour de ses travailleuses et travailleurs au profit des autres employeurs, y compris ceux des secteurs municipal et fédéral, qui touchent un salaire largement plus élevé pour des tâches similaires », explique le président général du SFPQ, Christian Daigle.
À cet égard, l’ISQ constate que le retard de la rémunération globale du secteur public québécois par rapport aux autres employeurs publics - les secteurs fédéral, municipal, universitaire et les sociétés d’État québécoises - s’établit dorénavant à 20,4 %.
De façon plus précise, le retard de la rémunération globale par rapport aux autres salarié.e.s du Québec peut se détailler ainsi : le personnel technique accuse un retard de 12,6 % et le personnel de bureau de 15,6 %. Chez le personnel ouvrier, le retard est encore plus criant, atteignant 31,3 %.
« Le personnel de l’État québécois, comme les personnes agentes de bureau, inspectrices et techniciennes, pour ne nommer que celles-là, sont loin d’être des privilégiées comme certains le prétendent. À l’approche d’une nouvelle ronde de négociations, le gouvernement Legault devra présenter des offres salariales qui tiennent compte de l’écart salarial avec les autres employeurs et de l’inflation qui atteint des sommets. L’absence de conditions attractives est en train de dépouiller l’État de l’expertise nécessaire au bon fonctionnement des services publics », conclut Christian Daigle.
Un message, un commentaire ?