Les coffres remplis de contributions non conformes, ils continuent pourtant à gagner des sièges au Parlement. Et comme la « punition » du DGE semble moins désavantageuse que les « gains » électoraux obtenus, ils n’ont que faire du caractère immoral, anti-démocratique et frauduleux de leurs manœuvres », observe Amir Khadir, député solidaire du comté de Mercier.
Depuis peu, les informations sur les contributions non conformes que les partis doivent rembourser au DGE sont disponibles puisque ces derniers doivent préciser ce montant dans leurs états financiers. « Qu’est-ce que ça serait si cette norme n’avait pas été instaurée ? Combien de sommes de plus ont été versés illégalement au PLQ et au PQ dans les 15 dernières années sans que le DGE ne puisse déposer d’accusations ? Le financement sectoriel des partis politiques est un problème structurel et il est toujours au cœur du processus de financement actuel des partis traditionnels, comme nous le voyons aujourd’hui. Avec des nouvelles comme celle-là, ne nous étonnons pas du cynisme des Québécois.e.s envers la classe politique », martèle le député.
Pour M. Khadir, cela révèle que le fait d’être au pouvoir entraîne davantage de financement non conforme. « Dans ce cas-ci, le DGE l’a reconnu lui-même. Ce type de financement semble clairement fait pour obtenir un retour d’ascenseur de la part du parti occupant les sieges gouvernementaux à Québec. Le DGE n’avait jamais aussi clairement confirmé ce que QS dénonce depuis plusieurs années. C’est un autre jour de honte pour les vieux partis », termine-t-il.