Rappelons que les universitaires auxquels M. Blais fait référence sont loin d’être les seuls à s’être prononcé contre le projet de loi ; la Protectrice du citoyen et la Commission des droits de la personne et de la jeunesse l’ont fait également, en plus de plusieurs centaines d’organisations communautaires et féministes, ainsi que les grandes centrales syndicales.
Les mesures d’austérité actuelles affectent encore plus durement les femmes puisqu’elles ciblent des domaines où elles se retrouvent en forte majorité (éducation, santé et services sociaux). Plusieurs d’entre elles voient même leurs conditions de santé physique ou mentale se détériorer en raison d’une diminution importante de services en santé et services sociaux. Or, pour certaines d’entre elles, faire une demande d’aide sociale s’avère parfois la seule avenue possible. Rendre l’aide de dernier recours conditionnelle, pour qui que ce soit, constitue un déni de droit pur et simple ! Pour les membres du Groupe des 13, c’est croire qu’on puisse aider les personnes assistées sociales en coupant dans leurs prestations déjà nettement insuffisantes qui relève véritablement de l’ignorance !
Le Groupe des 13 formé en 1986, est une coalition de 19 groupes et regroupements qui œuvrent à l’échelle provinciale et régionale à la défense des droits des femmes, dans des domaines aussi variés que l’emploi, l’immigration, la santé, le handicap, l’hébergement des victimes de violence conjugale et des femmes violentées vivant de multiples problématiques sociales, le soutien aux femmes aux prises avec la prostitution, l’accès aux droits, la place des femmes en politique, la justice, etc.