Selon le député de Québec solidaire, « ce discours est celui d’un homme profondément déconnecté des aspirations de la population qui exige éthique et transparence, mais aussi de l’écoute de la part des élus. Contre vents et marées, le premier ministre ignore des demandes incontournables : une enquête publique sur les liens entre le financement des partis politiques et l’ensemble des permis et contrats publics, un moratoire sur les gaz de schiste et l’annulation des mesures inéquitables et impopulaires du dernier budget qui pénalisent les classes moyennes et les personnes à faibles revenus. »
La réplique de la rue : le 12 mars, à Montréal
Amir Khadir considère que la réplique au manque d’écoute du premier ministre viendra de la rue. Une grande manifestation se tiendra le samedi 12 mars prochain à Montréal, œuvre d’une vaste coalition qui regroupe des dizaines de mouvements, de groupes de citoyens, d’associations nationales de différents secteurs d’activité. « Cette mobilisation reflète les attentes de pans entiers de la société et de dizaines organisations », ajoute le député de Mercier.
La manifestation printanière vient s’ajouter aux mobilisations qui se sont multipliées après le budget Bachand et qui ont par la suite accompagné la lutte contre lez gaz de schiste, les éoliennes en milieu habité, les mines à ciel ouvert, les menaces de hausses de frais de scolarité ou encore les projets uranifères sur la Côte-Nord. « De telles mobilisations indiquent où le Québec doit aller. Le parti libéral doit se mettre à l’écoute plutôt que de fonder ses décisions sur les intérêts d’une minorité privilégiée, celle de gens riches et de lobbys puissants qui imposent leurs intérêts à travers certains partis au détriment de l’intérêt du public. »
Remettre les finances publiques au service du peuple
Le discours inaugural a démontré l’absence de vision du gouvernement dans la gestion des finances publiques du Québec. La recherche du déficit zéro sur le dos des gens ordinaires fragilisera les services publics et repoussera de plusieurs années un virage que la population désire.
« Les rêves, les ambitions, les plans d’action sont conçus non pas par notre gouvernement déconnecté, mais bien au sein de la société civile. Le véritable projet de société est tout tracé : l’électrification des transports, par exemple des trains électriques efficaces et rapides pour relier les villes du Québec, une fiscalité plus équitable, une assurance-médicaments universelle, un virage vers les énergies vertes. Le ministre des Finances et l’ensemble du gouvernement doivent remettre les finances publiques au service des aspirations du peuple québécois. »