Ce groupe de travail a été mis sur pied sans la participation des intervenantes du milieu, malgré le fait que la FIPEQ-CSQ et la CSQ aient demandé à y participer dans leur mémoire sur la question et lors d’une rencontre avec le ministère de la Famille.
Rappelons que la FIPEQ-CSQ et la CSQ s’étaient opposées à ce projet de loi, qui appliquait de mauvaises solutions à un faux problème. Le vrai problème serait plutôt attribuable à un manque de place dans le réseau des services de garde régis et subventionnés. Ce réseau nécessiterait également plus de souplesse pour répondre notamment aux besoins des parents qui ont un horaire atypique.
Un manque de confiance flagrant
Le rapport du groupe de travail suggère de resserrer encore plus le contrôle envers les responsables d’un service de garde en milieu familial (RSG) régi et subventionné. Pour y parvenir, il propose que les bureaux coordonnateurs procèdent à des visites financières à l’improviste et exigent que les RSG remplissent leurs fiches d’assiduité toutes les deux semaines plutôt qu’une fois par mois. Le rapport suggère aussi que les parents passent par le bureau coordonnateur pour parapher le contrat avec la garderie en milieu familial.
« C’est encore une fois une belle illustration du manque de confiance flagrant et d’un manque de respect du ministère de la Famille envers les responsables d’un service de garde en milieu familial, qui sont déjà très réglementées et contrôlées. C’est démotivant pour ces femmes qui ont à cœur le bien-être des enfants ! » s’insurge Kathleen Courville, présidente de la FIPEQ-CSQ.
Deux poids deux mesures pour le public et le privé
Le plus odieux, dans tout cela, est que ce serait encore une fois les services de garde régis et subventionnés qui écoperaient pendant que le gouvernement continue de financer les garderies privées à travers les crédits d’impôt pour frais de garde, sans exiger autant de contrôle.
« Pourquoi est-ce deux poids deux mesures pour le privé et le public ? Pourquoi ne fait-on pas confiance aux RSG qui travaillent déjà jusqu’à 10 heures par jour, font l’objet de nombreux contrôles, suivent un programme éducatif, sont formées, répondent aux exigences administratives et réglementaires, alors que les garderies privées poursuivent leur développement de façon anarchique et en toute liberté ? » conclut Kathleen Courville.