« Aller chez le dentiste coûte trop cher ! Ce n’est pas normal que la grosseur de notre portefeuille détermine si on a une bouche en santé ou non. C’est tellement vrai qu’un Québécois sur 4 n’est pas capable de se payer le dentiste. Pourtant une mauvaise santé buccale peut entraîner des maladies graves et aller chez le dentiste est aussi important que d’aller chez le médecin. Il est grand temps que les soins dentaires soient couverts par le système public pour tout le monde. Une meilleure répartition des dépenses dentaires dans toute la population signifie moins de grosses surprises pour les familles », a affirmé Manon Massé en point de presse jeudi matin à Québec dans la circonscription de Taschereau.

Selon la Direction de la santé publique, les enfants québécois ont de 40 % à 50 % plus de caries que les autres nord-américains du même âge. Également, trois adultes québécois sur quatre, ayant au moins une dent naturelle en bouche, souffrent de maladies parodontales, et plus de la moitié de leurs dents ont déjà été cariées.

Québec solidaire souhaite inverser cette tendance et intégrer tous les soins dentaires dans le panier de services couverts par la Régie de l’assurance-maladie du Québec. En bref, le parti propose d’offrir à tout le monde l’équivalent d’une bonne assurance dentaire, comparable à ce que font les pays de l’OCDE offrant la meilleure couverture publique.

« Notre objectif est double : rendre la santé dentaire accessible à tous les Québécoises et les Québécois maintenant et investir dans la prévention. Chaque dollar investi en prévention permet d’épargner environ 3$ en traitements dentaires plus coûteux. Si on investit dans les examens et les nettoyages, on va payer moins cher en dentiste et en traitements pour des problèmes de santé. La prévention c’est payant pour la santé et pour le portefeuille collectif », a expliqué le député de Gouin et porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois.

M. Nadeau-Dubois déplore que le coût des services dentaires soit actuellement déterminé selon le bon vouloir des cabinets de dentistes.

« Les centres dentaires affirment que leurs prix sont cohérents avec le Guide des tarifs et nomenclature des actes buccodentaires préparé par l’Association des chirurgiens dentistes, mais ce guide n’existe qu’à titre indicatif ! C’est impensable pour des soins de santé essentiels », souligne le député.

« Les dentistes peuvent pratiquement charger le prix qu’ils veulent sans trop d’explications. Un nettoyage pour adulte peut coûter 63 $ à Trois-Rivières alors qu’il peut atteindre 190 $ à Montréal. Les coûts fixes peuvent être plus importants dans la métropole, mais est-ce que cela justifie des écarts de 130 $ ? Une assurance dentaire publique permettra d’encadrer les prix. La diminution des revenus à l’acte pour certains dentistes sera compensée par une croissance substantielle de leur clientèle. Tout le monde en sort gagnant », a conclu Manon Massé.

Un gouvernement de Québec solidaire offrirait la couverture suivante des soins dentaires :

· Remboursement de 100% des soins des personnes de moins de 18 ans et des personnes à l’aide sociale.

· Remboursement de 80% des nettoyages et des soins de prévention pour les personnes de plus de 18 ans.

· Remboursement de 60% des soins curatifs (carie, amalgame, extractions, acrylique), d’orthodontie, de périodontie, d’endodontie, d’achat de dentiers, de pont ou de couronne pour les personnes de plus de 18 ans.

· Aucun remboursement d’actes qui n’ont pas de fins médicales.