« La crise du logement ne s’est pas mise sur pause au jour 1 de la pandémie. Les loyers ont continué d’augmenter en flèche pendant que des milliers de personnes perdaient leur emploi ou faisaient face à d’importantes baisses de revenus. L’explosion des demandes dans les banques alimentaires et dans les refuges pour personnes itinérantes nous montre bien que les plus vulnérables ont été fragilisés par la crise. Le gouvernement a tous les outils en main pour décréter un gel des loyers. C’est un geste nécessaire qui peut faire une grande différence pour bien des familles », plaide M. Fontecilla.
Comme chaque année, le Tribunal administratif du logement s’apprête à publier sa mise à jour des critères permettant les augmentations de loyer au Québec. Or, rien ne contraint les propriétaires à respecter ces taux d’augmentation, et certains en profitent pour imposer des hausses abusives, surtout dans un contexte de pénurie extrême de logements disponibles.
Pour le député solidaire, Québec doit prendre les grands moyens pour empêcher des hausses de loyer qui porteraient un coup dur à des gens déjà fragilisés par la crise sanitaire. Il appelle le gouvernement de la CAQ à adopter une loi spéciale pour suspendre l’application de la modification au bail pour un an.
« Aux situations exceptionnelles, il faut répondre par des mesures exceptionnelles. Les entreprises ont bénéficié d’une aide au loyer commercial, mais les locataires, eux, n’ont eu droit qu’à des palliatifs temporaires pour se sortir la tête hors de l’eau. Empêcher les hausses de loyer cette année n’est ni farfelu, ni radical : c’est le gros bon sens. L’Ontario et la Colombie-Britannique ont déjà annoncé des mesures pour geler les loyers résidentiels en 2021. Le Québec le peut aussi », conclut le député solidaire.
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