« Après la catastrophe de Lac-Mégantic, on a cru que le gouvernement du Québec allait enfin protéger la population et mettre tout en œuvre pour freiner l’appétit de l’industrie des pétroles les plus sales, ceux de l’Ouest canadien et américain. Le ministre Heurtel refuse un BAPE sur ce projet insensé et se contente d’une évaluation environnementale stratégique bidon », dénonce Manon Massé, députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques.
Le projet de port pétrolier de Chaleur Terminals inc. à Belledune, au Nouveau-Brunswick, vise à exporter le pétrole de l’Ouest canadien et américain. Plus de 60 millions de barils de pétrole seraient transportés chaque année sur les voies ferrées délabrées du CN et traverseraient ainsi un grand nombre de villes, notamment Montréal.
« À la veille de la Conférence de Paris, on voit toute l’incohérence d’un gouvernement qui se prétend responsable en matière de pétrole, mais qui préfère écouter l’armée du lobby pétrolier plutôt que la population et les élus municipaux. La Colombie-Britannique et les États-Unis ont su freiner les ardeurs du lobby des sables bitumineux. Est-ce que le Québec se contentera d’une ÉES bidon ? Pourquoi constamment affaiblir nos évaluations environnementales et baisser les bras face à des industries irresponsables ? », questionne Mme Massé.