Québec, le 16 juin 2008
Le 2 juin dernier, le groupe Forêt y voir de Charlesbourg avait organisé, avec plusieurs organisations œuvrant pour la cause environnementale, un pique-nique festif aux Jardins de l’Hôtel de ville, une activité de solidarité à laquelle se sont joints des citoyennes et des citoyens des divers arrondissements. Lors de la séance du conseil municipal, ils ont déposé une déclaration commune intitulée « Forêt s’unir, en ce 400e, préservons nos forêts urbaines ! » dans laquelle ils rappellent que dans son Plan directeur des milieux naturels et de la forêt urbaine (octobre 2006), la Ville de Québec s’engageait à protéger ses milieux naturels en faisant sien l’objectif du gouvernement du Québec d’en préserver 8 %.
Selon Serge Roy, co-porte-parole régional de Québec solidaire, « Cette déclaration déposée par des citoyennes et des citoyens de la région de Québec va tout à fait dans le sens des valeurs écologiques et collectives qui caractérisent les positions de Québec solidaire. Les forêts urbaines et les milieux naturels sont des espaces qui contribuent à la fois à la qualité de vie des citoyen-ne-s et à la protection d’un minimum de diversité biologique dans notre environnement urbain, sans compter qu’ils contribuent à contrer une partie de la pollution de l’air et des gaz à effet de serre. »
Québec solidaire Capitale-Nationale exhorte donc la Ville de Québec à respecter son propre objectif de protéger 8 % de ses milieux naturels. Le Service de l’environnement de la Ville de Québec a calculé qu’il manque 1312 hectares pour atteindre cet objectif. Si le gouvernement fédéral a protégé et « légué » les Plaines d’Abraham en les constituant en parc lors du 300e anniversaire en 1908, la Ville de Québec et le gouvernement du Québec pourraient s’allier, au nom du bien commun, pour poser un geste semblable pour le 400e. « Léguer 1312 hectares de forêts urbaines pour atteindre le 8 % ciblé, n’est-ce pas un beau cadeau en ce 400e ? » demande Serge Roy.
Serge Roy ajoute : « Les milieux naturels de notre communauté urbaine constituent un bien collectif qui doit être protégé et mis en valeur par les institutions publiques, en particulier par la Ville de Québec, de manière à ce qu’ils ne soient pas laissés aux aléas de la spéculation immobilière pour enrichir quelques promoteurs privés. »
Comme elle l’a fait sur la question du patrimoine culturel, Québec solidaire Capitale-Nationale entend bien intensifier ses interventions sur la question du patrimoine naturel, et plus généralement, sur les questions environnementales importantes pour la région.
Serge Roy conclut : « Comme dans d’autres dossiers, si la Ville de Québec ne prend pas ses responsabilités, il faudra que le gouvernement du Québec intervienne. Ce sont des enjeux très importants pour les citoyen-ne-s et il faut faire entendre notre position selon laquelle le patrimoine est un bien collectif, et non pas un instrument au service d’intérêts privés. C’est d’autant plus important que ce point de vue soit entendu dans le contexte où les onze député-e-s de la région sont à peu près muets sur ces questions. »