Partir de rien n’a pas été facile. En terme électoral, Québec solidaire est passé d’un maigre 3,64% et aucun député en 2007, à 7,63% et 3 députés en 2014. Cette progression lente cache le fait que, sur le plan organisationnel, Québec solidaire est devenu en 10 ans le 3e parti politique au Québec. Seuls le PLQ et le PQ ont plus de membres et de donateurs que Québec solidaire et seul le PLQ a plus d’actifs financiers.
Depuis l’élection de 2014, le faible intérêt médiatique qu’attirait Québec solidaire faisait que ses appuis se maintenaient entre 10% et 15% dans les sondages. Beaucoup d’électeurs et d’électrices avaient beaucoup de sympathie pour Québec solidaire, mais se résignaient à voter pour un autre parti qui bénéficiait d’une meilleure couverture médiatique.
Le départ, en début d’année, de Françoise David et Andres Fontecilla comme porte-paroles de Québec solidaire a permis de renouveler l’image de Québec solidaire. Les annonces des candidatures de Manon Massé et de Gabriel Nadeau-Dubois aux postes de porte-paroles du parti ont été un véritable électrochoc pour le parti. En 4 jours, plus de 3000 personnes sont devenus membres de Québec solidaire. Le parti compte aujourd’hui près de deux fois et demi plus de membres que la CAQ.
L’arrivée de ce « Québec solidaire 2.0 » donne au parti une tribune médiatique qui lui permet de développer son plein potentiel et de prétendre, à juste titre, être un parti aussi sérieux que le PLQ, le PQ ou la CAQ à l’élection de 2018. Un mouvement a été lancé. Ce mouvement a le potentiel de changer radicalement le paysage politique au Québec.