Tiré du site de Greenpeace Canada.
Pourtant, les inondations importantes qui ont frappés le Québec, les feux de forêts record qui ont ravagés l’ouest canadien, les ouragans Harvey et Irma et les nombreux évènements extrêmes qui se déroulent sur la planète devraient rappeler aux politiciens l’urgence d’agir contre les changements climatiques. La science est claire : nous devons agir maintenant et il n’y a pas de temps à perdre pour limiter le réchauffement planétaire à moins de deux degrés Celsius, idéalement à 1, 5 C. Or, si rien n’est fait, nous nous dirigeons vers un réchauffement catastrophique de l’ordre de 2,8 C.
Pipelines, subventions et recul... versus la science
Justin Trudeau prétend que ses décisions sont fondées sur la science, or, plusieurs de ses décisions sont totalement incohérentes et sont incompatibles avec les exigences de la science du climat, à commencer par sa politique d’approbation de pipelines et d’expansion de la production des sables bitumineux qui va à l’encontre du respect de l’Accord de Paris sur le climat. En effet, depuis son entrée au pouvoir, Justin Trudeau a posé certains gestes en faveur du climat comme la mise en place d’un prix sur le carbone et l’adoption d’un cadre canadien pour la lutte contre les changements climatiques. Or, ce cadre ne permettra pas d’atteindre la cible de réduction de gaz à effet de serre adopté par le gouvernement Trudeau (-30% d’ici 2030 par rapport à 2005). En effet, des mesures de réductions de GES de l’ordre de 44 millions de tonnes par année restent à être identifiés, laissant un trou béant à combler pour atteindre notre objectif. Ajoutons à cela que cette cible adoptée par les libéraux est la même que celle qu’ Harper avait adoptée et que cette dernière est loin d’être en ligne avec ce que la science du climat exige.
De surcroît, Trudeau a dans la dernière année donné son appui au pipeline Keystone XL et a approuvé deux dangereux projets de pipelines de sables bitumineux (Trans Mountain de Kinder Morgan et la Ligne 3 d’Enbridge), ainsi qu’un projet de terminal d’exportation du gaz naturel alors que ses propres analyses concluent qu’ils augmenteraient les émissions de GES de plusieurs millions de tonnes par années. Le gouvernement Trudeau a également conservé les subventions aux pétrolières et aux gazières qui sont de l’ordre de 1,6 milliards de dollars par année et à reculer sur sa réglementation pour réduire les émissions de méthane.
Il est temps pour Justin Trudeau de passer de la parole aux gestes, d’écouter la science du climat et de se donner les moyens de respecter et de dépasser ses engagements de manière à accélérer la sortie du pétrole et du gaz. Il serait d’ailleurs temps que le gouvernement Trudeau confirme son financement pour 2017 au GIEC et contribue davantage pour compenser le retrait du financement annoncé par Trump.
La science ne sert à rien si on ne la respecte pas...
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