Telle est la position défendue par la FSQ-CSQ dans son avis qu’elle a transmis aujourd’hui au président de l’Office des professions du Québec.
Malgré cet accueil positif, l’organisation syndicale soulève toutefois plusieurs questionnements et préoccupations, notamment en ce qui concerne le respect de l’autonomie professionnelle des IPS.
« La reconnaissance entière de l’expertise et des droits de pratique plus étendus aux IPS, et le respect de leur autonomie professionnelle, sont des valeurs très chères à notre organisation et aux membres que nous représentons. Quand nous prenons le temps de bien lire le projet de règlement, force est de constater qu’il limite encore beaucoup trop cette autonomie et ne reconnaît donc pas suffisamment l’expertise de ces professionnelles », analyse la vice-présidente de la FSQ-CSQ, Micheline Barriault.
Une reconnaissance qui tarde à venir au Québec
Elle rappelle notamment que la reconnaissance aux IPS du droit de formuler certains diagnostics, selon des règles et des contextes bien définis, pourrait contribuer à améliorer l’accès aux soins pour la population.
« Le Québec demeure encore la seule province canadienne où les IPS ne sont toujours pas autorisées à formuler et à communiquer un diagnostic médical. Pourtant, leur formation universitaire est largement supérieure en heures d’enseignement théorique et pratique à leurs collègues du reste du pays. Il serait grandement temps que l’on se mette à jour », rappelle Micheline Barriault.
Des ententes de partenariat problématiques
La FSQ-CSQ se montre également très critique à l’égard des ententes de partenariat écrites qui seraient maintenant étendues à toutes les IPS et qu’elles devraient négocier avec chaque médecin partenaire.
« Cette nouvelle obligation soulève un certain nombre de préoccupations majeures. Parmi elles, mentionnons le fait que ces ententes dépendront fortement de la bonne volonté et de la disponibilité réelle des médecins partenaires, qui sont eux-mêmes déjà fortement bousculés par les multiples transformations du système de santé et de services sociaux. Et ça ne s’arrête pas là. Plusieurs autres éléments pourraient être source de difficultés et de conflits, tels les horaires de travail et la disponibilité des professionnels concernés », explique Micheline Barriault.
Un mécanisme à définir
Cette dernière plaide pour qu’on prévoie un mécanisme qui permettrait d’identifier et d’analyser les difficultés éventuelles rencontrées lors de l’élaboration et de l’application de ces ententes de partenariat.
« Il faut éviter que les IPS, dont les responsabilités et la charge de travail sont déjà très importantes, se retrouvent obligées de composer seules avec des conflits professionnels. Cela irait contre l’objectif ultime, que nous recherchons tous, qui vise à améliorer le fonctionnement de notre système de santé et de services sociaux », précise la vice-présidente de la FSQ-CSQ.
Une formation à rendre plus accessible
Autre élément important pour la Fédération : il faut faciliter l’accès à la formation continue, notamment pour les IPS en régions éloignées qui doivent souvent parcourir de très longues distances et assumer de nombreux frais directs et indirects afin de garder à jour leur niveau de compétences professionnelles.
Des IPS essentielles
En terminant, Micheline Barriault mentionne que la FSQ-CSQ « est très fière du travail accompli par les IPS, alors que les défis qu’elles doivent relever sont nombreux, complexes et qu’ils évoluent constamment ».
« Nos recommandations et nos mises en garde visent à les soutenir dans leur pratique professionnelle, et surtout, à faire en sorte que l’on reconnaisse pleinement leur expertise et leur importante contribution dans l’amélioration de notre système de santé et de services sociaux », conclut-elle.
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