Plusieurs irritants
On constate plusieurs irritants, notamment la hausse annoncée des droits de permis d’exploitation et de renouvellement de permis, qui augmenteront respectivement à 1515 $ (800 %) et à 500 $ (468 %). Ces hausses vont freiner le développement de nouveaux CPE dans un contexte de besoins criants, tout en grevant les budgets de CPE déjà aux prises avec des difficultés financières importantes.
En milieu familial, certains ajouts au règlement pourraient nuire à la continuité des services ; d’autres contribuent à accroître l’arbitraire en matière de visite du domicile ; d’autres enfin sont impraticables en contexte résidentiel. De plus, des ressources financières additionnelles sont nécessaires aux différents services de garde, entre autres, pour améliorer le soutien pédagogique, pourvoir à l’achat de matériel éducatif et à l’aménagement de lieux adéquats, faciliter l’accès à la formation et offrir de bonnes conditions de travail.
Demande de moratoire
Pour Denise Boucher, vice-présidente de la CSN, ces modifications réglementaires importantes ne doivent pas être adoptées dans la précipitation. « Il est nécessaire de bien prendre le temps de poursuivre l’analyse des modifications proposées et d’évaluer leurs impacts sur les services de garde. Il faut aussi considérer les répercussions sur les milliers d’intervenantes et d’intervenants qui œuvrent auprès d’eux. D’où notre demande de report du projet de règlement. »
Au cours des prochaines semaines, la CSN et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), qui regroupe des milliers d’intervenantes et d’intervenants en services de garde, souhaitent rencontrer le ministère de la Famille afin d’échanger plus à fond et de trouver des solutions pour bonifier le projet de règlement.