« Depuis le début de l’étude du projet de loi, le ministre Blais refuse de divulguer une série de données qui pourraient aider la population à mieux juger de la pertinence des mesures qu’il préconise pour les personnes assistées sociales », se désole le porte-parole du Collectif, Serge Petitclerc. « Se pourrait-il qu’il garde pour lui certaines données parce qu’elles ne servent pas son argumentaire ? »
Rappelons que les partis d’opposition et les organisations s’opposant à l’approche coercitive ont vainement fait d’innombrables demandes d’information au ministre Blais pour mieux appréhender la réalité des personnes assistées sociales et les différents enjeux soulevés par le projet de loi 70. Par exemple, le ministre n’a jamais voulu révéler des données aussi élémentaires que le nombre de primo-demandeurs d’aide sociale qui participent aux mesures d’aide à l’emploi ou le nombre de ceux et celles qui arrivent à quitter l’aide sociale dans un délai d’un an.
« Cette rétention d’information semble s’inscrire dans un processus de désinformation, et cette attitude est particulièrement surprenante chez un ancien professeur universitaire. En plus de nuire profondément au débat démocratique, elle dénote un manque d’éthique. Un ministre ne devrait-il pas dévoiler toute information d’intérêt public ? »
Par ailleurs, soulignons que le ministre Blais est plus fermé qu’une huître depuis le début de l’étude du projet de loi 70. Il n’a accepté aucun compromis et a refusé toutes les propositions d’amendement des partis d’opposition. Et cette semaine, pour couronner le tout, il a refusé de rencontrer les représentantEs de la Coalition Objectif Dignité pour discuter de la proposition que cette derrière lui avait soumise.
À noter que, malgré toute cette mauvaise foi, le Collectif vient de faire une nouvelle demande d’information formelle au cabinet du ministre Blais.