« Il est grand temps de faire cesser cette pratique, qui nuit à l’accessibilité des services, indique la présidente de l’APTS, Carolle Dubé. Par exemple, certains médecins n’hésitent pas à facturer jusqu’à 200 $ aux patients pour l’application de simples gouttes ophtalmiques. C’est beaucoup d’argent pour les personnes les plus vulnérables, entre autres, qui paient déjà pour ces services par le biais des impôts et des taxes. Cette double facturation doit cesser. »
Il y a urgence d’agir. La vérificatrice générale a même déploré dans un rapport remis le 11 mai dernier que ces frais échappent au contrôle du gouvernement et a blâmé le ministère pour sa gestion « ambiguë, confuse et incomprise » du dossier. « Le projet de Mme Lamarre a le grand mérite d’être clair et de retirer au ministre toute possibilité de publier par règlement une liste de frais facturés par les médecins aux patients. Monsieur Barrette doit être cohérent. S’il est sérieux dans sa volonté d’éliminer cette taxe déguisée, il doit permettre l’adoption de ce projet de loi en l’appelant en chambre », de conclure Carolle Dubé.