« Aussi longtemps que les conditions salariales dans la fonction publique québécoise ne seront pas mises à niveau avec celles du secteur privé, le gouvernement pourra adopter toutes les réformes technocratiques imaginables, les difficultés de recrutement et de rétention perdureront », de préciser la présidente générale du SFPQ, Lucie Martineau. Ce à quoi elle ajoute que ce « n’est pas en s’acharnant à réduire le nombre de ses fonctionnaires, tout en créant une fonction publique parallèle constituée de sous-traitants et de consultants, qu’il résoudra ses problèmes, d’autant plus que plusieurs employés occasionnels ne demandent pas mieux qu’à rejoindre les rangs de la fonction publique de manière permanente. »
Bien que d’accord avec l’amélioration du processus de dotation de la fonction publique pour qu’il soit plus rapide, le SFPQ met en garde le gouvernement qu’il ne faut pas y sacrifier le principe d’équité. À titre d’exemple, il ne faut pas favoriser l’embauche d’étudiants au détriment du personnel occasionnel en poste depuis parfois plusieurs années, de même que des personnes retraitées peuvent certes être sélectionnées, mais pour un besoin ponctuel seulement, pour une période déterminée et ce, une fois le personnel occasionnel rappelé.
Le SFPQ a aussi insisté auprès des parlementaires pour abroger la disposition de la Loi sur la fonction publique qui permet le maintien indéfini du statut d’emploi occasionnel. Le statut de permanent devrait être automatiquement accordé après deux ans de service continu dans le même corps d’emploi. « À cet égard, plusieurs rapports de la Commission de la fonction publique ont démontré qu’il y a un problème récurrent en ce qui a trait aux « faux occasionnels » et qu’on doit profiter de l’occasion pour y remédier une fois pour toutes. Il en va de même pour les promotions sans concours qui empoisonnent les milieux de travail », s’insurge Lucie Martineau.