« D’un côté, le gouvernement nous dit que la protection du français est une de ses priorités et, de l’autre côté, on a des personnes immigrantes qui voient leur cours de français annulé parce que le gouvernement coupe leur programme ! Dans le cas particulier de l’entreprise Peerless, il a fallu faire les manchettes pour que les cours de français reprennent ! Si le syndicat n’avait pas levé le drapeau, ce sont des centaines de nouveaux arrivants que l’on privait de cours de français. Un manque de jugement qui a un impact évident sur leur intégration », déclare le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
Pour la FTQ, la formation en entreprise doit être la voie de passage de la francisation des travailleurs immigrants et des travailleuses immigrantes. « Quand les personnes immigrantes arrivent au Québec, elles ont comme priorité de trouver du travail pour subvenir à leurs besoins. Ce n’est pas d’apprendre le français et c’est normal ! Maintenant, c’est à nous comme société d’assurer leur francisation avec des programmes adaptés à leur réalité. C’est pourquoi l’offre de cours de français en milieu de travail est la solution ! Partout où les syndicats on réussit à en instaurer, les cours étaient rapidement complets, comptant même des listes d’attentes ! La francisation en entreprise fonctionne, alors mettons la pédale au fonds et finançons adéquatement ce programme. C’est toute la société québécoise qui va en profiter », ajoute Denis Bolduc.
Une fois francisés, les nouveaux arrivants doivent cependant pouvoir exercer leur métier en français et ça ne va pas toujours de soi. « Des patrons qui s’adressent au personnel francophone exclusivement en anglais, des instructions de sécurité et des documents en anglais seulement, sans compter l’exigence du bilinguisme pour des postes qui ne le requièrent pas sont des situations soulevées régulièrement par les membres syndiqués des comités de francisation. Les programmes de francisation des entreprises prévus dans la Charte de la langue française manquent de dents. Et là aussi, le gouvernement a le pouvoir d’agir. Il y a des solutions, mettons-les en place ! », conclut Denis Bolduc.
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