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Prime COVID - L'APTS demande un traitement juste et équitable pour ses membres

QUÉBEC, le 28 févr. 2022 - Devant l’intransigeance et l’obstination du gouvernement Legault à refuser l’octroi de la prime d’assiduité -, pouvant atteindre 1 000 $ par mois - à des milliers de ses membres, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) lance une campagne pour dénoncer le mépris dont il fait preuve à leur égard.

« Le personnel professionnel et technique travaille sans relâche aux côtés des salarié·e·s d’autres catégories d’emploi. Mais, depuis le début de la pandémie, le gouvernement Legault dénigre son travail en lui refusant l’octroi de différentes primes, dont celle qui peut atteindre 1 000 $ par mois pour récompenser l’assiduité du personnel. Ce traitement est injuste et inéquitable. Il démontre l’ignorance gouvernementale profonde du travail effectué par les membres de l’APTS et démobilise un nombre croissant de salarié·e·s dont le Québec ne peut se passer », a dénoncé le président de l’APTS, Robert Comeau.

Les exemples d’injustice qui ont suscité la colère de milliers de membres de l’APTS se sont multipliés au cours des derniers mois. Dans une chambre COVID aux soins intensifs, une infirmière recevait une prime de 1 000 $ alors qu’une physiothérapeute ou une ergothérapeute qui était en renfort tous les jours n’y avait pas droit. Le technicien en génie biomédical qui réparait les respirateurs défectueux et s’assurait du bon fonctionnement des équipements maintenant en vie les patient·e·s ne recevait pas cette prime alors que le préposé à l’entretien y avait droit.

Cette absence de considération du gouvernement envers le travail assidu des professionnel·le·s et des technicien·ne·s s’étend à tous les secteurs. « Dans les laboratoires biomédicaux ; dans les salles de radiodiagnostic, de médecine nucléaire ou d’électrophysiologie médicale ; dans les centres de réadaptation en déficience physique, en déficience intellectuelle ou pour les troubles du spectre de l’autisme ; dans les centres de protection de l’enfance et de la jeunesse, le gouvernement a ignoré le travail de nos membres partout pendant plus de 20 mois », a poursuivi Josée Fréchette, première vice-présidente de l’APTS.

Bien que le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, ait décidé tout récemment d’étendre l’octroi de la prime d’assiduité de 1 000 $ à de nouveaux titres d’emploi pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre constante dans le réseau de la santé et des services sociaux et se soustraire aux pressions constantes de l’APTS, les nouvelles dispositions excluent toujours quelque 5 200 professionnel·le·s et technicien·ne·s.

« Il semblerait que l’incohérence du gouvernement Legault dans cette crise n’a pas de limite. Une travailleuse sociale qui intervient auprès d’une famille confrontée à un·e patient·e en fin de vie, ou à un deuil, reçoit la prime mais pas l’intervenante en soins spirituels qui l’accompagne auprès de la même famille. Un ingénieur en génie biomédical a droit à la prime mais pas un technicien du même domaine. Pourtant, les deux travaillent main dans la main. Pourquoi ? Parce qu’il a un bac alors que l’autre a une technique ? Même chose pour une travailleuse communautaire, qui peut recevoir la prime, mais pas une organisatrice communautaire. C’est d’un ridicule consommé », a ajouté Josée Fréchette.

Une pétition sur le site de l’Assemblée nationale

Devant tant d’entêtement, l’APTS a lancé une pétition sur le site de l’Assemblée nationale pour exiger du gouvernement Legault qu’il étende l’octroi de la prime d’assiduité de 1 000 $ à tou·te·s ses membres et qu’il leur verse un montant compensatoire pour les 20 mois pendant lesquels il les a sciemment ignoré·e·s.

« La crise sanitaire se résorbe, le gouvernement parle de transition pour mettre fin à l’état d’urgence sanitaire. Il est maintenant temps de réparer les injustices subies pendant la pandémie. Cela démontrerait la reconnaissance du travail de milliers de femmes et d’hommes qui ont lutté sans relâche pour assurer des soins et des services à la population, et ce, malgré leur impression d’être traité·e·s comme des salarié·e·s de deuxième zone », a conclu Robert Comeau.

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