« Personne ne nie que des balises sont nécessaires pour ce programme. Il est par contre décevant de voir que le ministre Barrette établisse des balises sans que celles-ci n’émergent d’un débat public qui est primordial dans le dossier. Y avait-il tellement d’urgence qu’on ne pouvait consulter la population ? », demande la députée de Gouin.
Mme David soulève également des questionnements quant aux évaluations psychosociales obligatoires dans certains cas où des ovules ou spermatozoïdes d’une troisième personne sont nécessaires à la procédure : « L’obligation force les conjointes de même sexe à subir une évaluation psychosociale. J’aimerais que le ministre nous explique pourquoi ces couples doivent automatiquement se soumettre à cette étape supplémentaire du processus. Est-ce qu’on est en train de créer de la discrimination entre les différents types de couples ? » La députée solidaire se demande aussi sur quelles bases les médecins devront exiger une évaluation pour les couples qui ne requièrent pas l’apport d’une troisième personne.
Finalement, la députée solidaire exprime son désaccord avec l’annulation de la couverture par la RAMQ du programme de procréation assistée pour plutôt privilégier les crédits d’impôt. « Le ministre rend le programme accessible seulement aux plus fortunés. On met le seuil bien bas en accordant 80 % de remboursement aux salaires de 50 000 $ et moins ! Et en réduisant graduellement ce taux de remboursement pour atteindre 20 % pour les ménages de 120 000 $ et plus, ce qui est clair, c’est que la classe moyenne va payer encore une fois. »