Ainsi, la FIQ demande au gouvernement du Québec de dédier une enveloppe exclusive de 350 millions de dollars afin de poursuivre l’implantation des ratios professionnelles en soins/patient-e-s. Ces montants doivent s’ajouter aux engagements déjà pris pour la première ligne et les CHSLD.
« En cette ère de surplus budgétaire, il est urgent de réinvestir dans la santé par l’embauche et la rétention de professionnelles en soins. Monsieur Legault a devant lui l’opportunité, via le premier budget de son gouvernement, d’enfin passer de la parole aux actes et de convaincre les professionnelles en soins du Québec que son gouvernement a une réelle volonté politique de les soutenir. L’heure est à l’action et aux résultats. Il y a urgence d’agir » poursuit Mme Bédard.
350 M$ afin de poursuivre la première année de l’implantation des ratios
Les constats préliminaires sur les projets ratio en provenance du terrain sont éloquents : rappelons que partout au Québec dans les projets ratios mis de l’avant par la FIQ, les comités paritaires se sont d’abord entendus sur l’ajout de personnel. Des équipes de travail complètes et stables avec des ratios sécuritaires ont pour effet de :
– diminuer la charge de travail ;
– diminuer les heures supplémentaires ;
– diminuer les évènements indésirables (chutes, erreurs dans l’administration de médicaments) ;
– rehausser la qualité des soins aux patients.
« Mettre en place des ratios sécuritaires est la meilleure solution pour améliorer à la fois les conditions de travail des professionnelles en soins et la qualité des soins à la population. Les projets sur le terrain permettent de le constater. Ce gouvernement s’est engagé lors de la campagne électorale à ouvrir des postes pour les professionnelles en soins et à abolir les heures supplémentaires obligatoires. Le prochain budget est l’occasion de démontrer le sérieux de ses engagements en santé » ajoute Jérôme Rousseau, vice-président à la Fédération.
Heures supplémentaires obligatoires
Au cours des dernières semaines, différentes manifestations ont exprimé la détresse vécue dans plusieurs établissements aux quatre coins du Québec, notamment liée à l’imposition répétée d’heures supplémentaires obligatoires. Utilisé comme mode de gestion, ce recours systématique incarne l’incapacité des gestionnaires à prendre en considération la santé et la sécurité des professionnelles en soins, ainsi que celle de la population. « Comment expliquer que les budgets soient illimités lorsqu’il est question d’heures supplémentaires alors que des centaines de postes n’ont jamais été offerts dans la dernière décennie. Nous comptons sur la ministre de la Santé et des Services sociaux, Mme Danielle McCann, pour s’assurer que son gouvernement donne les moyens financiers aux établissements d’abolir le TSO tel que la ministre s’est engagée à le faire car il est devenu impossible pour les professionnelles en soins d’imaginer qu’elles puissent continuer de travailler dans pareilles conditions. C’est terminé ! » a conclu la présidente de la FIQ.
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