Les consultations publiques se dérouleront jusqu’en octobre, dans les régions touchées par le Plan Nord, ainsi qu’à Québec et Montréal. Le calendrier des dates de ces consultations a été affiché seulement quatre jours avant la première séance, qui se tiendra ce soir à Baie-Comeau.
« Cherche-t-on vraiment à impliquer la population dans la conservation du territoire du Plan Nord ? On est en droit de se poser la question ! », affirme Christian Simard, directeur général de Nature Québec. « L’annonce à la dernière minute des séances de consultation et la faible diffusion de ces évènements ne démontre pas une volonté très forte de mobiliser les communautés. Pourtant, c’est la seule tribune offerte aux Québécois pour se prononcer sur un volet important du Plan Nord : la conservation de 50 % de ce territoire », poursuit-il.
Des revendications pour garder vraiment le nord !
Le territoire couvert par le Plan Nord est immense et recèle une biodiversité unique, des réserves d’eau douce d’importance mondiale et des écosystèmes sensibles encore intacts.
« Des mesures importantes doivent être prises pour garantir que le développement de ce territoire ne se fera pas au détriment d’écosystèmes exceptionnels », soutient Patrick Nadeau. Nature Québec et SNAP Québec seront présents lors des consultations publiques pour insister sur des points importants devant se retrouver dans le futur projet de loi.
Cette loi doit :
Empêcher toute forme d’activité industrielle dans les territoires à conserver (50 % du Plan Nord).
Identifier et protéger les territoires importants avant de déclencher des projets industriels.
Créer des vraies aires protégées sur 20 % du territoire du Plan Nord, d’ici 2020.
Planifier le plus rapidement possible la conservation d’écosystèmes importants et un développement respectueux de l’intégrité écologique du territoire.
Que le gouvernement reconnaisse l’implication des Premières Nations, des Inuits et des communautés nordiques non-autochtones dans l’identification et la gestion des territoires à protéger.
l’exploitation de nos ressources naturelles. Pour contrer ce « boom », il faut également se ruer pour conserver les joyaux de ce territoire et garder le Nord pour la génération actuelle et celles à venir ! », conclut Christian Simard.