Édition du 17 décembre 2024

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Mines

L'ambassade du Canada au Mexique fait l'objet d'une plainte déposée auprès du Commissaire à l'intégrité du secteur public

QUI : Une délégation de cinq personnes du Chiapas, Mexique, disponible pour des entrevues à Montréal le 7 février de 9h00 à 12h00

QUOI : Une conférence de la délégation mexicaine sur le rôle de la diplomatie canadienne dans l’implantation de projets miniers au Mexique et dans les Amériques.

OÙ : Chaufferie de l’UQÀM, 175, avenue du Président-Kennedy, Montréal

QUAND : 18 h 30, le mercredi 7 février 2018

MONTRÉAL, le 6 février 2018 - Plus de huit ans après le meurtre non résolu de Mariano Abarca dans l’État du Chiapas, au Mexique, son fils et un groupe mexicain de défenseurs des droits humains se rendront à Ottawa les 5 et 6 février afin de déposer une demande auprès du Commissaire à l’intégrité du secteur public relativement à l’ambassade du Canada au Mexique et à son appui aux activités de la société minière Blackfire Exploration au Chiapas.

La plainte, préparée dans le cadre du Justice and Corporate Accountability Project, réclame une enquête complète et impartiale par le Commissariat à l’intégrité du secteur public sur les actes et omissions de l’ambassade du Canada alors qu’elle défendait les intérêts de Blackfire. L’ambassade a offert son soutien malgré le fait qu’elle était au courant des manifestations contre les violations des droits environnementaux et des droits humains commises par la société, qui ont mené au meurtre de M. Mariano Abarca en 2009.

Très respecté au sein de sa collectivité, M. Abarca était un membre fondateur du Réseau mexicain des personnes affectées par l’exploitation minière (REMA). Avant son assassinat, il a reçu des menaces et subi des tentatives d’intimidation. Il a notamment été emprisonné sans motif d’inculpation pendant huit jours à la suite d’allégations formulées par la société et pour lesquelles les autorités n’ont trouvé aucune preuve.

Les renseignements obtenus par l’entremise d’une demande d’accès à l’information démontrent que le soutien de l’ambassade du Canada a été essentiel pour mettre en exploitation la mine de baryte de Blackfire et pour influencer ultérieurement les responsables afin qu’ils répriment les manifestations dénonçant les conséquences environnementales et sociales au Chiapas, au sein desquelles M. Abarca a joué un rôle prépondérant. Même si la mine a finalement été fermée pour des motifs environnementaux, des documents montrent que l’ambassade a continué d’offrir son soutien, notamment en donnant des conseils à Blackfire sur la façon de poursuivre le Mexique en vertu des dispositions de l’ALENA.

Un rapport de 2016, qui a étudié la criminalisation et la violence dans des contextes de conflits impliquant des compagnies minières canadiennes en Amérique latine de 2000 à 2015, a démontré que le Mexique est un des endroits les plus dangereux pour les personnes défenseures de la terre et de l’environnement.

Ce même rapport cite la violence extraordinaire qui se retrouve dans les endroits où opèrent des mines de propriété canadienne, tel que dans l’état de Guerrero. Les communautés affectées ont été victimes d’extorsion, de déplacement forcé et d’actes de terrorisme de la part du crime organisé et de l’État, par le biais des forces armées, et elles ont dénoncé le manque de protection.

La délégation de février est notamment appuyée par Mines Alerte Canada, le Fonds humanitaire des Métallos, Common Frontiers, le Fonds de justice sociale de l’Alliance de la Fonction publique du Canada, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le Conseil des Canadiens, le Comité pour les droits humains en Amérique latine, Inter Pares, KAIROS et la Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles.

Le fils de Mariano Abarca, José Luis Abarca, qui a mis sur pied une fondation environnementale au nom de son père, fera partie de la délégation mexicaine de cinq personnes. D’autres membres relateront des expériences plus récentes vécues au Mexique au cours d’événements publics organisés dans le cadre de leur séjour à Ottawa, à Montréal et à Toronto.

Consultez la page justice4mariano.net pour obtenir l’information à jour sur les événements.

Articles

http://www.lapresse.ca/international/201802/04/01-5152613-lambassade-du-canada-au-mexique-montree-du-doigt.php

Marie-Ève Marleau, Comité pour les droits humains en Amérique latine, 514 358-2227, solidared@cdhal.org

Jen Moore, Mines Alerte Canada, 613 569-3439, jen@miningwatch.ca ;

Shin Imai, Justice and Corporate Accountability Project,

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