« L’automne dernier, nous avons malheureusement assisté, impuissants, à la fermeture de 14 bureaux régionaux de Service Québec. Les citoyennes et les citoyens ont été redirigés vers d’autres bureaux qui ne sont pas à proximité, jusqu’à 35 kilomètres les séparant. Ce gouvernement ne peut pas promettre d’aider l’économie des régions et, en même temps, contraindre la population à accroître ses déplacements pour obtenir des services de proximité. C’est un non-sens ! », affirme Christian Daigle, président général du SFPQ.
Cette volonté louable d’augmenter la présence de la fonction publique en région se heurtera inévitablement à plusieurs difficultés déjà bien énumérées par les ministères et organismes, rappelle le Syndicat. Selon un document récent d’analyse du Secrétariat du Conseil du trésor obtenu par le SFPQ, des enjeux portent ombrage au projet du gouvernement caquiste, par exemple : le nombre élevé de postes déjà vacants en région, la pénurie de main-d’œuvre et la qualité inégale de l’Internet sur le territoire québécois. À cela s’ajoutent d’autres irritants plus récents, comme les modifications au processus de dotation, qui limitent la progression de carrière, l’embauche ainsi que l’obligation de la présence au bureau, selon la nouvelle politique sur le télétravail.
« Le gouvernement ne peut se mettre la tête dans le sable. Il est bien au fait de toutes ces problématiques qui affectent la capacité de l’État à embaucher et à retenir le personnel dans tous les ministères et organismes. Que ce soit en région ou dans les grands centres, si on manque de bras en ce moment dans les services publics, c’est parce que le gouvernement Legault manque de cœur pour améliorer les conditions salariales », a conclu monsieur Daigle.
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